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Sommet de l’IDA : les dirigeants africains se mobilisent pour accroître le financement

Les dirigeants africains se mobilisent pour accroître le financement en faveur du développement économique et social lors du sommet de l'IDA. Madagascar, représenté par le président Andry Rajoelina, appelle à des investissements massifs pour soutenir la croissance et réduire les inégalités.

Réunis à l’occasion du 21ème édition du Sommet de l’IDA, le 29 avril 2024 au Kenyatta Convention International Center, dont l’objectif était de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir la croissance économique et réduire les inégalités, 19 chefs d’Etat africains  se sont engagés à mener des réformes économiques ambitieuses, avec l’IDA de la Banque mondiale au cœur de la stratégie.

Ce programme ambitieux, qui vise à améliorer considérablement les conditions de vie ainsi qu’à créer de nouvelles opportunités, positionne l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale comme un élément essentiel du succès.

Le gouvernement du Kenya et le Groupe de la Banque mondiale qui organisaient conjointement le sommet, ont chacun souligné le rôle essentiel de l’IDA – le fonds de la Banque mondiale axé sur les personnes les plus défavorisées – et de la communauté mondiale pour soutenir les aspirations de l’Afrique.

L’IDA a été et doit rester un partenaire de développement fiable pour l’Afrique

Dr. William Ruto, président de la République du Kenya, a souligné l’urgence du changement pour le continent et son désir de capitaliser sur l’opportunité de ce moment charnière. Défendant avec ardeur le renforcement des contributions des donateurs à l’IDA-21, il a aussi souligné son rôle dans les changements transformateurs en Afrique, et dans le monde entier.

« Notre peuple et nous, les dirigeants de l’Afrique, sommes impatients de voir le changement s’opérer et nous voulons transformer le continent en ce moment de formidables opportunités », a déclaré le président Ruto. « L’IDA a été et doit rester un partenaire de développement fiable pour l’Afrique, et nous exhortons les donateurs à renforcer leurs contributions à l’IDA-21 afin qu’ensemble nous puissions avoir un impact transformateur pour une Afrique meilleure, et pour un monde meilleur. »

Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a appelé à une augmentation significative des appuis financiers dans la lutte contre la pauvreté lors du sommet des chefs d’État pour le financement de l’Association internationale de développement (IDA).

Rajoelina a souligné l’urgence d’investir dans le développement humain plutôt que dans des dépenses militaires, citant l’augmentation des budgets militaires mondiaux en 2023, principalement due à des conflits tels que la guerre en Ukraine. Il a plaidé en faveur d’une prise de conscience collective quant aux investissements nécessaires pour sauver des vies sur le continent africain.

Faisant écho à ces propos, Ajay Banga, le président du Groupe de la Banque mondiale, a souligné la nécessité d’un soutien mondial indéfectible, en particulier de la part de l’IDA, alors que l’Afrique trace sa voie vers un avenir prospère et progressiste.

Nous sommes unis par une vision commune pour l’avenir de l’Afrique

@IDA

« Nous sommes unis par une vision commune pour l’avenir de l’Afrique – un continent riche en diversité, en culture et en potentiel, grâce à ses jeunes et à ses ressources naturelles », a déclaré Ajay Banga. « Ce sont les ingrédients qui peuvent alimenter notre avenir. L’Association internationale de développement a été un partenaire indéfectible dans le parcours du développement de l’Afrique, et ce sommet symbolise notre engagement collectif à accélérer les progrès. Ce qui exigera davantage de l’IDA, du Groupe de la Banque mondiale, des gouvernements et du secteur privé. »

Depuis des décennies, l’IDA est un puissant moteur de croissance économique en Afrique. Il favorise le progrès grâce à des subventions et à des prêts très concessionnels, en stimulant les investissements stratégiques dans la création d’une main-d’œuvre qualifiée et en bonne santé et en soutenant les secteurs créateurs d’emplois comme l’agriculture. Les récents efforts visant à simplifier l’accès à son soutien ont encore amélioré son efficacité.

Fondée en 1960, l’IDA est une institution de la Banque mondiale qui fournit des dons ou des prêts à des taux réduits pour financer des projets catalyseurs de croissance économique, réduire les inégalités et améliorer les conditions de vie des populations. Le sommet de Nairobi visait à convaincre les donateurs d’augmenter leurs contributions pour reconstituer les ressources de l’IDA et financer le programme IDA21.

L’IDA soutient actuellement 75 pays, dont 39 en Afrique. Plus de 70 % de ses ressources sont destinées au continent, jouant un rôle essentiel dans la réalisation de l’objectif du Groupe de la Banque mondiale de fournir de l’électricité à 250 millions d’Africains d’ici 2030.

L’appel à la reconstitution des ressources intervient dans un contexte de difficultés multiples et interdépendantes : pandémies, changement climatique, insécurité alimentaire, fragilité et conflits. L’Afrique regorge pourtant de potentiel avec de vastes ressources naturelles, un ensoleillement abondant et une population jeune qui connaît la croissance la plus rapide au monde.

Exploiter la force de la coalition nouvellement formée peuvent contribuer à assurer un avenir indéniablement radieux au continent

@IDA

Amplifier le soutien unanime à la vision audacieuse de l’Afrique et exploiter la force de la coalition nouvellement formée peuvent contribuer à assurer un avenir indéniablement radieux au continent.

Le sommet a également vu la naissance d’une coalition réunissant la société civile, le secteur privé et les jeunes pour plaider en faveur d’une reconstitution robuste et ambitieuse des ressources de l’IDA. Cette coalition met l’accent sur la nécessité de renforcer la gouvernance, de libérer le potentiel du secteur privé pour la création d’emplois et de mobiliser les ressources nationales pour répondre aux défis tels que le changement climatique et l’insécurité alimentaire.

Les dirigeants africains ont plaidé pour une augmentation des crédits et des dons pour soutenir le développement du capital humain, renforcer la résilience face aux changements climatiques et améliorer la connectivité et les services numériques. Ils ont souligné l’importance d’investir dans des solutions pérennes pour relever les défis humanitaires, notamment les conséquences des phénomènes climatiques dévastateurs comme les cyclones.

Pour en savoir plus, consultez : ida.banquemondiale.org/fr/home

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