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Rapport : la numérisation en Afrique, un tremplin pour les investissements et la croissance

La numérisation en Afrique offre des opportunités considérables pour les entreprises locales et internationales. En adoptant les technologies numériques, les entreprises africaines peuvent accroître leur productivité et leur rentabilité, tout en s'intégrant davantage aux chaînes de valeur mondiales. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière d'infrastructure et d'accès au financement, nécessitant des solutions innovantes et des politiques adaptées. Ce sont les conclusions d’un rapport publié par l’IFC.

À quel point les entreprises africaines utilisent-elles la technologie numérique, pour quelles raisons, et comment peut-on les inciter à l’adopter davantage ? C’est la question abordée par l’IFC dans un rapport récemment publié, Opportunités Du Numérique dans les entreprises africaines.

Le rapport, soutenu financièrement par le gouvernement japonais, qui s’appuie sur les résultats d’enquêtes menées auprès de plus de 20 000 entreprises, se veut “une feuille de route pour une adoption plus large et plus efficace des technologies digitales”.

Ainsi, selon le rapport, la transformation numérique pourrait bénéficier à plus de 600 000 entreprises formelles et 40 millions de microentreprises en Afrique, soulignant ainsi son rôle crucial dans l’amélioration de la productivité et la création d’emplois de qualité.

86 % des entreprises africaines ont accès à des outils numériques comme la téléphonie mobile et internet, mais seule une minorité les utilise pleinement

Or, selon l’étude, 86 % des entreprises africaines ont accès à des outils numériques comme la téléphonie mobile et internet, mais seule une minorité les utilise pleinement. “« “L’écosystème des start-up en Afrique est l’un des plus dynamiques au monde, déclare Makhtar Diop, directeur général d’IFC. Ce rapport sans précédent, étayé par un ensemble innovant de données sur les entreprises, démontre clairement le potentiel considérable que représente le marché des start-up et des infrastructures numériques. Ces investissements pourraient stimuler l’adoption de la technologie dans les entreprises locales, avec à la clé plus de productivité, de compétitivité et de croissance inclusive, soit autant de conditions d’une économie florissante. »

Aussi, afin d’accompagner les entreprises dans leur numérisation, les auteurs du rapport soulignent que chaque étape compte. Pour la plupart des entreprises, il s’agit d’abord d’intégrer des technologies de base, comme la numérisation des opérations de paiement. Les entreprises utilisant intensivement la technologie affichent une productivité nettement supérieure, ce qui se traduit par une compétitivité et une efficacité accrues, contribuant à une croissance économique et à une création d’emplois plus soutenues.

6 milliards$ d’investissements annuels nécessaires pour les infrastructures, 2,7 milliards$ pour la transformation numérique des entreprises

Reste un certain nombre de défis à relever. A commencer par le coût, élevé, de la technologie, qui constitue l’un des principaux obstacles pour les entreprises africaines. Lesquelles doivent payer jusqu’à 35 % de plus pour des logiciels et équipements similaires par rapport aux autres régions du monde souligne le rapport. En outre, le manque d’infrastructures, les lacunes en compétences numériques et l’accès limité aux financements freinent l’adoption généralisée des solutions digitales.

Cependant, les besoins pour combler le déficit d’infrastructures technologiques en Afrique et soutenir un écosystème de start-up dynamique offrent de nombreuses opportunités aux investisseurs. Le rapport estime les investissements annuels nécessaires pour les infrastructures à 6 milliards de dollars et ceux pour la transformation numérique des entreprises à 2,7 milliards de dollars. Les besoins de financement des start-up opérant dans des secteurs à fort impact s’ajoutent à ces montants.

Réformes et intégration mondiale

L’occasion pour l’institution de plaider en faveur de réformes réglementaires favorisant la concurrence et l’égalité des chances pour les entreprises afin d’attirer les investissements et encourager la participation des investisseurs étrangers préconise le rapport. Une meilleure intégration aux marchés mondiaux permettrait des prix plus abordables. En particulier, l’extension de la réduction des droits de douane sur les biens numériques aux pays non membres de la Zone de libre-échange continentale africaine pourrait bénéficier aux entreprises des pays les plus pauvres, où les technologies et les logiciels importés sont grevés de tarifs élevés.

Pour plus d’informations consulter le rapport cliquer ici.

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