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Perspectives de la BAD : défis persistants et recommandations pour l’Afrique

La Banque africaine de développement a revu à la baisse ses prévisions économiques pour l'Afrique à court et moyen terme, tablant désormais sur une croissance de 3,4 % et 3,8 % pour 2023 et 2024, comparé aux précédents chiffres de 4,0 % et 4,3 %. Cette révision s'explique par les effets persistants de la COVID-19, les tensions géopolitiques, les chocs climatiques, le ralentissement économique mondial et les contraintes budgétaires des gouvernements africains.

Par la rédaction

La mise à jour des performances macroéconomiques de l’Afrique (MEO) 2023, publiée le 29 novembre, souligne la persistance des pressions inflationnistes en Afrique, estimant que l’inflation atteindra en moyenne 18,5 % et 17,1 % en 2023 et 2024, respectivement. Le professeur Kevin Urama, économiste en chef de la Banque africaine de développement, a souligné que les défis économiques mondiaux continuent d’influencer l’Afrique, mettant en danger les gains macroéconomiques depuis la pandémie.

Accroître les investissements dans le capital humain et les infrastructures pour stimuler la productivité et favoriser une croissance inclusive et durable

La MEO exhorte les pays africains à maintenir des politiques monétaires restrictives à court terme pour contenir l’inflation, soutenues par des politiques budgétaires favorisant la diversification économique. À moyen et long terme, les gouvernements sont encouragés à accroître les investissements dans le capital humain et les infrastructures pour stimuler la productivité et favoriser une croissance inclusive et durable.

Les taux d’inflation révisés représentent une augmentation de 3,4 % et 7,6 % par rapport aux projections précédentes, principalement alimentée par des chocs d’offre dans le secteur agricole et une inflation importée plus forte en raison de la faiblesse des monnaies locales. Les pressions inflationnistes actuelles ont augmenté le coût de la vie, augmentant le risque d’une nouvelle augmentation de la pauvreté en Afrique.

La lente croissance économique mondiale impacte la demande d’exportations africaines

La lente croissance économique mondiale impacte la demande d’exportations africaines, persistant plus longtemps que prévu. Le ralentissement économique dans les économies avancées et la croissance modérée en Chine exercent une pression supplémentaire sur les pays africains, en particulier ceux dépendant des exportations de matières premières vers la Chine. Le rapport suggère qu’un soutien politique renforcé à la Chine pourrait atténuer ces risques.

Cependant, la MEO 2023 met en garde contre les chocs climatiques et les tensions géopolitiques, soulignant que l’aggravation des situations au Moyen-Orient et la prolongation de l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourraient perturber davantage le commerce mondial et les investissements étrangers, exacerbant les pressions financières sur l’Afrique.

Des investissements ciblés pour remédier aux contraintes

Pour faire face à ces défis, la mise à jour du MEO recommande des politiques monétaires et budgétaires coordonnées, soutenues par une réduction de la domination budgétaire. Des investissements ciblés pour remédier aux contraintes d’offre, combinés à des actions visant à augmenter les ressources intérieures, sont nécessaires pour stimuler la croissance économique et réduire les pressions inflationnistes en Afrique. La MEO, lancée en janvier 2023, complète le rapport annuel sur les perspectives économiques en Afrique de la Banque africaine de développement.

Pour consulter le rapport

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