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Vladimir Sawadogo Entrepreneur 2.0

Son projet fait partie des 12 starts up sélectionnés en 2017 par le programme « Burkina Startups » lancé par l’État Burkinabé. Vladimir Sawadogo est aujourd’hui à 28 ans, le promoteur de Bafa Tech qui œuvre dans le développement informatique, en particulier les logiciels, les applications mobiles et plateformes web.

Par Ibrahima Sanou à Ouagadougou

Né à Ouagadougou en 1990, Vladimir Sawadogo connait un cursus scolaire normal jusqu’à l’obtention de son Baccalauréat Série D (Scientifique option SVT) en 2008. Il se retrouve ensuite en Europe pour ses études supérieures. Il effectue dans un premier temps, un an de classe préparatoire à l’École Supérieure d’Informatique Électronique Automatique, à Paris en France puis entame des études en Génie Informatique à l’Université du Québec en Outaouais jusqu’à l’obtention de son diplôme en 2014. Après quelques stages et petits boulots, l’esprit d’entrepreneuriat germe dans l’esprit du jeune homme. « J’ai voulu mettre en place une application mobile, capable de rechercher et d’acheter tout seul un billet d’avion selon les critères des utilisateurs. C’est ainsi que ma passion pour l’entrepreneuriat a vu le jour », le raconte-t-il.  En 2016, Vladimir Sawadogo décide de rentrer au Burkina Faso pour un séjour de 3 mois, juste le temps pour lui de revoir sa famille et certains amis qu’il n’avait plus revu depuis 4 ans. Cependant une fois sur place, il décide de rester. « Je me suis rendu compte qu’il y avait encore tellement de choses à faire pour mon pays que j’ai décidé d’y rester et d’apporter ma pierre à cet édifice.

Révolutionner le quotidien des africains avec des solutions informatiques innovatrices

J’étais débordant de motivation, d’inspiration et de créativité avec en tête, l’idée de révolutionner la vie quotidienne des populations africaines en proposant des solutions informatiques innovatrices » a-t-il déclaré. Avec 5 associés, il crée la structure Bafa Tech qui est aujourd’hui, l’un des douze lauréats de la première édition du programme Burkina Startups. « Dans le cadre de nos activités, nous avons conçu un système de gestion de file d’attente à distance que nous avons nommé Line Up. Ce système permet de prendre un numéro de file d’attente via son smartphone et ainsi de décider de son heure de passage » a-t-il déclaré. Vladimir Sawadogo et ses associés s’apprêtent également à lancer leur plateforme web de partage qui s’appelle Bafa Hub, et dont le but est de permettre aux burkinabè vivant à l’extérieur, et faisant partie de leur réseau, de travailler sur des projets qu’ils auront obtenu sur place. Ils prévoient lancer aussi, une application mobile de don de sang qu’ils mettront gratuitement à la disposition des populations et des centres de santé. « Avec tous ces projets, et ceux à venir, Bafa Tech a donc pour ambition d’être un acteur important dans le développement de l’innovation technologique au Burkina Faso » a-t-il affirmé. Malgré les réalisations et les projets à venir, Vladimir Sawadogo admet que les débuts n’ont pas été faciles pour eux. « Conquérir le marché burkinabé n’est pas une chose aisée. Nous avons une mentalité assez particulière qui nous rend plus ou moins méfiants de tout ce qui est nouveau ou inconnu, spécialement dans le domaine des NTICS » a-t-il expliqué. La première difficulté qu’il a  rencontrée a été de se réadapter aux réalités burkinabè, après 8 années passées à l’extérieur. « J’ai d’abord dû essuyer quelques échecs sur des projets que je voulais mettre en place avant de comprendre comment je devais m’y prendre pour réussir au Burkina Faso », se souvient-il. Ensuite, il s’est aussi heurté à la lourdeur et à la lenteur administrative des structures publiques. «  Malheureusement, j’en souffre encore aujourd’hui, et cela me retarde énormément dans mes démarches » le déplore-t-il. Selon lui, gérer une entreprise particulièrement, le côté humain n’est pas de tout repos, il faut savoir se mettre à la place de ses employés et réussir à les motiver de telle sorte à ce qu’ils se battent pour la réussite de ton entreprise comme si c’était la leur.

L’Afrique de demain, un exemple d’innovation technologique

Vladimir Sawadogo pense que l’Afrique de demain sera un exemple en termes de développement et d’innovation technologique pour les autres continents. « Je pense que la majeure partie des acteurs du domaine ont pris conscience du potentiel dont regorgeait l’Afrique en termes de développement et d’innovation technologiques pour les années à venir. Je suis super excité par la créativité et l’engouement des nouveaux jeunes africains qui sont en train d’innover dans tous les domaines » se satisfait-il. Aussi, il invite la jeunesse à être courageux, rigoureux car c’est ce qui l’a permettra, selon lui, de ne pas s’éloigner de ses objectifs.


 

Par Ibrahima Sanou à Ouagadougou

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