Selon les premières données officielles recueillies par l’OCDE, l’aide extérieure dispensée par des donneurs publics a atteint 146.6 milliards USD en 2017, soit un léger recul de 0.6 % en termes réels par rapport à 2016, marqué par une diminution des dépenses consacrées aux réfugiés dans les pays donneurs et par une augmentation des apports consacrés aux pays ayant le plus besoin d’aide.
L’aide bilatérale (de pays à pays) aux pays les moins avancés a augmenté de 4 % en termes réels, culminant à 26 milliards USD après plusieurs années de baisse. L’aide à l’Afrique en général a augmenté de 3 % pour s’établir à 29 milliards USD ; s’agissant spécifiquement de l’aide à l’Afrique subsaharienne, elle a progressé dans les mêmes proportions pour atteindre 25 milliards USD. L’aide humanitaire a augmenté de 6.1 % en termes réels, passant à 15.5 milliards USD.
En conséquence du léger affaissement de l’aide au développement, le montant total de l’APD provenant des membres du Comité d’aide au développement (CAD) a représenté à peine 0.31 % du revenu national brut (RNB) cumulé de ces pays, en léger retrait par rapport à 0.32% en 2016 et bien en-dessous de l’objectif de 0.7 % minimum fixé par les Nations Unies.
« Il est encourageant de constater que davantage de ressources vont aux pays qui en ont le plus besoin, mais ce n’est pas encore assez. Trop de donneurs restent bien loin de l’objectif de 0.7 %, » a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría, lorsqu’il a présenté les chiffres pour 2017. « Soutenir les pays en développement par le biais de l’APD est le moyen le plus rapide de faire prévaloir la stabilité et la croissance inclusive. Pour ces pays, elle sera essentielle à la réalisation des Objectifs de développement durable. Les pays donneurs devraient mettre à profit la période de croissance économique actuelle pour intensifier leurs efforts, pour augmenter leur niveaux d’aide au développement et assurer que cette aide aille aux pays ayant le plus besoin.»