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« Nous travaillons à la valorisation des énergies renouvelables » – Yamako Soungalo Soulama

Le Centre Écologique Albert Schweitzer du Burkina Faso (CEAS-Burkina) œuvre dans le domaine des énergies renouvelables à travers son département « recherche, action et innovation. » Nous avons rencontré l’Assistant en charge de l’Innovation Technique de ce département, Yamako Soungalo Soulama, qui évoque les projets en cours et détaille leurs sources de financements. Interview.

 

Votre ONG – CEAS (Centre Écologique Albert Schweitzer) Burkina – s’est engagée en faveur d’un accès aux énergies renouvelables durables pour tous au Burkina Faso. Comment les choses se passent-elles concrètement sur le terrain ?

Le CEAS-Burkina était une émanation de CEAS-Suisse présent au Burkina Faso depuis 1982, avant que l’association devienne autonome le 24 septembre 2009, et ce, justement, afin de multiplier ses partenaires pour le financement de ses activités. Aujourd’hui, le CEAS-Burkina intervient dans le secteur des énergies renouvelables à travers son département « recherche, action et innovation. » D’une part, dans la mise au point des équipements de transformation des produits locaux, à savoir les séchoirs et les chauffe-eaux solaires. D’autre part, pour la mise en place des projets de promotion d’énergies renouvelables dans les milieux ruraux.

 

Comment effectuez-vous cette promotion ?

Nous avons deux projets de promotion d’énergies renouvelables qui sont en cours. Il y a le projet d’appui à la Promotion des Énergies Renouvelables au Burkina Faso dénommé « Energy for life » – qui est lancé dans trois régions du pays, à savoir la région du Centre Sud, la région de l’Est et la région du Centre Est. Démarré le 1er octobre 2014, le projet a une durée de vie de trois ans, et à près d’un an de sa fin les bailleurs de fonds réclament déjà la deuxième phase.

 

Quels sont les modes de financement de ce premier projet ?

La première phase du projet de vulgarisation « Energy for life » a été financée par Sustainable energy (Danemark) autour de 10 millions (FCFA), et la deuxième phase financée par la fondation CEAS-Suisse. Mais, le coût global du projet s’élève à hauteur de 350 millions. Bien sûr, il y a aussi d’autres bailleurs, ce qui est nécessaire au développement des ENR.

 

Vous voulez parler de financements multiples…

Exactement. Dans notre cas, il s’agit principalement des entités suivantes : la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC), l’association Latitude 21, et l’Œuvre Protestante de Diaconie et de Développement (ESP). Donc, au final, ce sont les multiplications de ces partenariats qui nous permettent de financer toutes nos activités.

 

Quels sont les autres activités du CEAS et comment envisagez-vous l’avenir ?

Nous travaillons actuellement à notre second projet, qui porte sur le « plaidoyer pour l’accélération de la mise en œuvre des politiques régionales sur l’énergie propre en Afrique de l’ouest » – notamment pour le Mali, le Sénégal et le Burkina Faso, durant la période de 2016 à 2018. Son coût global tourne autour de 400 millions pour l’ensemble des acteurs et 50 millions pour le Burkina Faso. D’un point de vue de l’avenir, il est assuré à moyen terme, puisque notre activité est financée pour 3 ans par Sustainable Energy, soutenue par le Ministère danois des Affaires étrangères, et accompagnée par le Fonds CISU pour le climat et l’environnement.

 


 

Ibrahima SANOU // Photo : Yamako Soungalo Soulama, chargé de l’Innovation Technique du CEAS © DR

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