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Namibie : coopération renforcée avec le Japon

Le secteur minier de la Namibie, en plein essor, constitue un réel moteur pour la croissance nationale, d’autant qu’il est le plus grand contributeur au PIB du pays. Lors de l’ouverture du séminaire annuel organisé par la Société nationale japonaise du pétrole, du gaz et des métaux (Jogmec), le 26 février dernier, le Ministre namibien des mines (Obeth Kandjoze) a réaffirmé que son ministère « continuerait de travailler avec des experts du secteur minier du Japon pour garantir la viabilité de celui-ci. » En effet, depuis 2010, le Japon soutient les mines de la Namibie tant d’un point de vue technique que financier.

L’exploitation minière

L’exploitation minière contribue largement au produit intérieur brut (PIB) de la Namibie puisqu’elle représente environ 30% du revenu de ce pays d’Afrique subsaharienne – avec ses divers minerais tels que les diamants, l’uranium, le cuivre, l’or, le plomb, l’étain, le lithium, le cadmium, le zinc, le sel et le vanadium.

 

La grande exploration prolongée des métaux de base – mais aussi du diamant, de l’or, du gaz naturel et de l’uranium – a été largement attribuée à la hausse des prix des matières premières dans le monde. Cependant, c’est essentiellement la relation avec l’Asie qui a permis le maintien du secteur. En effet, la Namibie et le Japon entretiennent une relation d’amitié depuis 2010 et travaillent en étroite collaboration pour le renforcement du secteur minier.

 

L’amitié japonaise

Dès 2010, les gouvernements des deux pays ont signé un protocole d’accord pour établir des relations bilatérales et faciliter les opportunités d’expansion minière. Le protocole d’accord a ainsi ouvert la voie à la cartographie des ressources en métaux rares et à la géologie connexe en Namibie, au moyen de techniques de télédétection. Cette coopération se veut bénéfique pour les deux parties, notamment en ce qui concerne le transfert des compétences et des connaissances.

 

Lors du séminaire organisé par la Société nationale japonaise du pétrole, du gaz et des métaux (Jogmec), le Ministre namibien des mines, Obeth Kandjoze, a mis en perspective l’engagement de son gouvernement auprès des autorités nippones : « je dois souligner que le Japon a joué un rôle primordial dans le maintien de la mine Rössing Uranium dans les années 90 en achetant de l’uranium auprès de l’entreprise, et à des prix beaucoup plus élevés que n’importe quel autre acheteur aurait été disposé à le faire. »

 

Le poids africain de Jogmec

Les relations bilatérales entre le gouvernement namibien et la Jogmec sont fondées sur une coopération de presque 30 ans aujourd’hui. Au total, plus de 100 experts miniers des deux pays, dont 30 experts japonais de Jogmec, ont ainsi assisté au dernier séminaire. Jogmec offre aussi des capitaux propres aux entreprises japonaises pour l’exploration pétrolière et gazière en Afrique, pour les acquisitions d’actifs et pour les projets de liquéfaction de gaz naturel.

 

Les activités de Jogmec en Afrique sont également soutenues par un centre géologique – de télédétection par satellite – au Botswana, mis en place en 2008 en coopération avec le gouvernement du pays. Plus de 300 géologues de 12 pays ont effectué des analyses d’images satellitaires conjointes et des campagnes coordonnées par le centre qui, selon Jogmec « visent à transférer la technique de télédétection aux géologues des États membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe » et à identifier les zones de prospection pour les projets de joint-ventures.

 

Enfin, depuis 2015, le gouvernement japonais a choisi d’accompagner les grands investisseurs du secteur, après avoir annoncé qu’il renforcerait le soutien financier aux entreprises japonaises se concentrant sur l’exploration des mines et des minéraux en Afrique, et plus spécifiquement vers la Namibie.


 

Auteur: Farai Diza // Photo: Le Ministre des mines, Obeth Kandjoze © NBC

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