Mary Yeboah Asantewaa : les drones au service de la lutte contre le paludisme
Mary Yeboah Asantewaa, responsable des affaires africaines chez SORA Technology, incarne l'espoir d'une Afrique libre du paludisme d'ici 2030. Forte d'une formation en gestion de la santé publique et d'une expérience innovante avec les drones, elle s'attaque aux défis de la santé publique en utilisant la technologie pour transformer les systèmes de surveillance et de gestion des maladies sur le continent. Portrait.
Mary Yeboah Asantewaa est une figure montante dans le domaine de la santé publique en Afrique. Actuellement responsable des affaires africaines chez SORA Technology, une entreprise japonaise spécialisée dans l’utilisation de technologies innovantes telles que les drones et l’intelligence artificielle pour améliorer la gestion des systèmes de santé, Mary s’impose comme une pionnière dans la lutte contre le paludisme sur le continent. Sa mission : soutenir les pays africains dans l’éradication totale de cette maladie d’ici 2030. Comme elle le souligne, « Nous sommes alignés avec la vision d’une éradication totale du paludisme d’ici 2030. »
Originaire du Ghana, Mary a parcouru un long chemin avant de rejoindre SORA Technology. Elle a été récipiendaire de la prestigieuse bourse « Japan Africa Dream Scholarship » de la Banque africaine de développement. Cette bourse, financée par le gouvernement japonais, lui a permis de poursuivre un master en gestion de la santé publique à l’Université Ritsumeikan Asia Pacific, au Japon. Grâce à ce programme, elle a pu non seulement acquérir des compétences académiques solides, mais aussi développer un réseau professionnel et accéder à des opportunités de stage en lien avec ses aspirations.
L’une des principales réalisations de Mary chez SORA Technology est l’intégration des drones et de l’intelligence artificielle dans la surveillance et la gestion des larves de moustiques, vecteurs du paludisme. En utilisant des drones équipés de caméras haute résolution, l’entreprise est capable de cartographier les masses d’eau, identifier les zones à risque et intervenir de manière ciblée, réduisant ainsi les coûts de 70 % par rapport aux méthodes traditionnelles. Mary explique : « Grâce à nos drones et à l’intelligence artificielle, nous économisons sur les coûts de main-d’œuvre et nous obtenons de bonnes données, ce qui nous permet de réduire les coûts de 70 %. » Cette approche novatrice est déjà mise en œuvre dans plusieurs pays africains, dont le Ghana, la Sierra Leone, le Bénin et la République Démocratique du Congo, avec des plans d’extension à d’autres pays du continent.
Mon rêve d’utiliser des drones ne consiste pas seulement à sauver des vies dans les situations d’urgence, mais à renforcer fondamentalement les systèmes de santé publique en Afrique
Le parcours de Mary témoigne de son engagement à transformer les systèmes de santé en Afrique. Elle souligne l’importance des technologies de pointe, non seulement pour combattre le paludisme, mais aussi pour renforcer les infrastructures de santé publique face à d’autres défis, comme ceux posés par les maladies infectieuses ou les catastrophes naturelles. Son rêve d’utiliser des drones pour sauver des vies ne se limite pas à la livraison de fournitures médicales dans des zones reculées, mais s’étend à une vision plus large de la modernisation des systèmes de santé publique. Comme elle le déclare, « Mon rêve d’utiliser des drones ne consiste pas seulement à sauver des vies dans les situations d’urgence, mais à renforcer fondamentalement les systèmes de santé publique en Afrique. »
Lorsque les femmes bénéficient des bonnes opportunités, elles ne se contentent pas d’occuper des postes ; elles cassent les barrières et ouvrent de nouvelles voies
En tant que femme africaine travaillant dans le domaine des technologies en santé publique, Mary casse les barrières de genre et inspire une nouvelle génération de jeunes filles à poursuivre des carrières dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM). Elle est également une fervente défenseuse de l’investissement dans l’éducation des femmes, un thème cher à la Journée internationale des droits des femmes. Selon elle, « Lorsque les femmes bénéficient des bonnes opportunités, elles ne se contentent pas d’occuper des postes ; elles cassent les barrières et ouvrent de nouvelles voies. »
Son engagement à retourner au Ghana, en dépit des opportunités internationales qui s’offraient à elle, reflète sa détermination à contribuer au développement de son pays d’origine. Pour Mary, le retour en Afrique n’était pas seulement une obligation liée à la bourse qu’elle avait reçue, mais un choix délibéré pour appliquer ses connaissances et compétences afin de résoudre les problèmes urgents du continent. Elle voit en SORA Technology un véhicule pour réaliser cette ambition, en particulier dans le domaine de la surveillance de la santé publique.
Aujourd’hui, Mary Yeboah Asantewaa est à l’avant-garde des efforts visant à éliminer le paludisme en Afrique. Grâce à son leadership, son expertise technique et son engagement envers l’innovation, elle travaille sans relâche pour atteindre un objectif ambitieux : un continent africain libéré du paludisme, où les technologies de pointe permettent de sauver des vies et d’améliorer la qualité de vie des populations.