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Maroc : la Banque centrale confirme une croissance du PIB de 1,2%

Bank al-Maghrib, à l’issue du conseil monétaire trimestriel de ce mardi 21 juin 2016, a indiqué que le taux directeur était d’un niveau approprié. Elle a en outre confirmé un niveau de croissance, en 2016, du PIB de ce pays d’Afrique du Nord très faible de 1,2%.

Lors d’un conseil monétaire tenu ce mardi 21 juin 2016, la Banque centrale a décidé de laisser son principal taux directeur inchangé, a indiqué le Wali de Bank al-Maghrib, Abdelatif Jouahri. Un communiqué de l’institution a précisé que « tenant compte d’une prévision d’inflation en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a jugé que le niveau actuel de 2,25% du taux directeur demeure approprié ». Pour la Banque centrale, « compte tenu de l’amélioration structurelle de la liquidité bancaire, le Conseil a décidé de porter le taux de la réserve monétaire de 2% jusqu’à 5% et d’instaurer une rémunération de cette réserve pour les banques déployant plus d’efforts en matière d’octroi de crédit ».
La progression du PIB non agricole ayant été maintenue quasi-inchangée à 2,8%, « tenant compte d’une production agricole hors céréales meilleure que prévu en mars », la croissance devrait ainsi s’établir cette année à 1,2% seulement, d’autant que, s’agissant de l’année 2016, Bank al-Maghrib reconnaît avoir révisé la contraction de la valeur ajoutée agricole à 9%. Quant au marché du travail, « au premier trimestre une perte de 13 000 postes notamment dans l’industrie, l’artisanat, a été enregistrée ainsi que de faibles créations dans les services et le BTP. Dans ces conditions, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 10% au niveau national. Il est passé de 14,3% à 14,6% en milieu urbain et de 4,7% à 4,5% en milieu rural ».
S’agissant du taux de chômage, l’institution fait état d’une légère hausse de 0,1 point à 10% au niveau national, passant de 14,3% à 14,6% en milieu urbain et de 4,7% à 4,5% en milieu rural. Quant aux finances publiques, le déficit budgétaire s’est creusé de 2 milliards à 21,1 milliards, couvert en grande partie par des financements intérieurs. Le déficit budgétaire pourrait revenir à 3,8% du PIB en 2016 et à 3,3% en 2017. La Banque centrale reste en effet pessimiste pour 2017 tablant sur une accélération de la croissance à 4% l’an prochain, avec des hausses respectives de 10% de la valeur ajoutée agricole et de 3,2% du PIB non agricole. Bien entendu sous l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne.


Par Malick Diallo

 

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