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Les jeux vidéo et l’Esport : une chance pour l’Afrique !

Le monde compte aujourd’hui près de 2 milliards d’utilisateurs de jeu vidéo tout écran confondu. Cette industrie est en pleine expansion depuis 10 ans, notamment avec l’apparition d’une nouvelle discipline baptisé l’Esport, et qui recel un gisement d’emploi considérable à tel point qu’en Europe, en Asie et en Amérique on assiste à une professionnalisation croissante de ce secteur. Dans ce contexte, l’Afrique peut-elle rester en marge de ce phénomène ?

 

Par Badr Slassi, CEO Alpha Republic Of Esport (ARES)*

L’évolution et l’utilisation croissante des nouvelles technologies entrainent de nouvelles formes de consommation et voient le développement de nouveaux loisirs. Le jeu vidéo en est un depuis la fin des années 80. Mais avec l’accélération de la recherche, sa transformation a été spectaculaire grâce au smartphone.

En Afrique, on estime à peu près à 2 milliards le nombre de téléphone en circulation. Les fabricants de jeu vidéo ont très tôt compris l’intérêt de créer des produits destinés à ce support afin d’élargir sa base de consommateur. Et cela marche il faut bien le dire.

Ainsi, en Europe et en Asie, pour ne citer que ces 2 continents, la mise en place de cycle d’étude, de cours, de formation débouchant sur les métiers du jeu vidéo et de sa pratique sportive, l’Esport, se développe à une vitesse croissante. On peut devenir entraineur, développeur, graphiste, joueur, spécialiste du marketing, de gestion dans ce secteur comme on devient avocat, médecin ou cuisinier. Et disons-le tout net, c’est une chance que l’Afrique doit saisir !

« Les grandes entreprises du secteur doivent comprendre que c’est un marché porteur pour elles »

Des poids lourds de la téléphonie comme Orange par exemple ont compris que s’implanter en Afrique en offrant un service de téléphonie classique était indispensable. Mais depuis quelques années, cette entreprise investit plusieurs millions d’euros pour soutenir l’Esport.

Sur un continent qui connait des sauts technologiques importants (smartphone, panneaux solaire, récupérateur d’eau solaire….), le jeu vidéo trouve naturellement sa place. Les grandes entreprises du secteur doivent comprendre que c’est un marché porteur pour elles qui entraînera de nouveaux débouchés économiques. D’abord parce que les africains restent des consommateurs au même titre que les autres. Mais aussi car l’offre de nouveaux emplois peut permettre de tracer une perspective alléchante et stable pour une jeunesse qui ne rêve parfois que d’expatriation. Il vaudra toujours mieux être un gamer professionnel, un graphiste, un développeur informatique, un organisateur d’événement Esport ou un manager d’équipe professionnelle plutôt que de risquer sa vie sur un radeau de fortune en Méditerranée. Cette traversée cauchemardesque peut être remplacée par un horizon professionnel passionnant. Il appartient donc aux grands acteurs économiques du secteur d’investir en Afrique comme ils le font déjà pour les autres continents. Et cet investissement à coups sûr sera gagnant-gagnant pour tout le monde.


 

 

Par Badr Slassi, CEO Alpha Republic Of Esport (ARES)*
Historien de formation et professionnel de la communication politique, Badr Slassi a enseigné l’économie et le management des entreprises en école de commerce. Il conseille depuis plusieurs années des footballeurs internationaux en gestion d’image. Passionné de nouvelles technologies, sport et jeux vidéos, il a créé il y a un an ARES.

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