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Indice Ibrahim Mo 2024  : des avancées à consolider

La Fondation Mo Ibrahim a récemment publiée l'édition 2024 de l'Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG), soulignant une stagnation préoccupante de la gouvernance sur le continent. Malgré des défis croissants, des réussites notables existent, appelant à un optimisme prudent quant à l'avenir.

Le rapport 2024 de l’Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique (IIAG), publié par la Fondation Mo Ibrahim, révèle que la gouvernance sur le continent africain a atteint un point de stagnation depuis 2022. Ce constat est d’autant plus inquiétant dans un contexte où la sécurité et la démocratie se détériorent, menaçant les avancées réalisées en matière de développement humain et économique.

Pour la période 2014-2023, les données recueillies auprès de 49 sources indépendantes sur 322 variables montrent que seulement 33 pays, représentant 52,1 % de la population africaine, ont enregistré des progrès limités en matière de gouvernance. Pour le reste de la population, la situation en 2023 est même inférieure à celle de 2014.

Des performances inégales entre les pays

Malgré ce tableau préoccupant, le rapport met en lumière des disparités importantes entre les 54 pays africains. Parmi eux, 13 pays, dont l’Égypte, le Maroc et la Côte d’Ivoire, ont réussi à améliorer leur gouvernance depuis 2014, et certains ont même accéléré leurs progrès à partir de 2019. Les Seychelles, par exemple, ont fait un bond de 10 points, prenant la tête du classement en 2023, tandis que d’autres pays comme le Soudan et le Mali subissent une dégradation alarmante de leur situation.

Le rapport indique que 11 pays ont connu une détérioration préoccupante, avec des conséquences graves sur leur développement. Cependant, cette tendance à la baisse n’est pas uniforme, et certains pays tels que le Bénin et l’Angola affichent des succès significatifs. Cela démontre que des progrès notables restent possibles, même dans un environnement difficile.

Un appel à l’optimisme

Mo Ibrahim, président de la Fondation, a déclaré : « Ne réduisons pas le continent à une simple moyenne. 54 pays composent la mosaïque de notre immense continent, chacun avec des performances et des tendances bien différentes. » Il souligne ainsi que les réussites dans des domaines tels que les infrastructures et la parité montrent qu’il est possible d’avancer malgré les défis.

Les résultats de l’IIAG 2024 révèlent également des améliorations dans les sous-catégories liées au développement économique et humain, notamment dans les domaines des communications mobiles, de l’accès numérique et de l’énergie. En effet, près de 95 % de la population vit dans des pays où le niveau atteint en 2023 est nettement meilleur qu’en 2014.

Cependant, la situation en matière de sécurité et de démocratie reste préoccupante, avec plus de 77 % de la population vivant dans des pays où ces domaines se sont dégradés. L’indicateur le plus dégradé concerne la perception des opportunités économiques, qui a chuté de 12,4 points.

Le rapport de la Fondation Mo Ibrahim sert d’appel à l’action pour les dirigeants africains et les citoyens. Alors que les défis demeurent, il est essentiel de reconnaître les réussites et d’apprendre des pays qui affichent des performances positives. En continuant à investir dans les infrastructures, à promouvoir l’inclusion et à améliorer la gouvernance, l’Afrique peut espérer un avenir plus prospère et stable. La Fondation Mo Ibrahim, par ses analyses, continue d’encourager le dialogue et les initiatives visant à renforcer la gouvernance sur le continent.

Pour télécharger le rapport complet : Indice Ibrahim de la Gouvernance en Afrique 2024

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