Artiste française renommée, France Gall est décédée des suites d’un cancer ce dimanche. L’interprète du titre «Babacar» était aussi très connue pour son engagement pour le développement du continent africain.
Rudy Casbi
France Gall a laissé une trace indélébile partout où elle est passée. Ses fans ont d’ailleurs la possibilité de se recueillir devant le cercueil de la chanteuse en région parisienne jusqu’à demain avant son inhumation. Les hommages se multiplient à la mémoire de celle qui fût considérée comme une idole des années 1980, en France comme au Sénégal. De ce dernier pays, France Gall en était même tombée follement amoureuse. Elle y vouait un amour sans borne jusqu’à s’installer en Teranga durant quelques années dès 1997 à la mort de sa fille. Mais la passion dévorante que France Gall ressentait pour le Sénégal, et plus largement pour l’Afrique, remonte à plusieurs années auparavant. En 1985, la chanteuse intègre le collectif Chanteurs sans frontières pour récolter des fonds afin de venir en aide aux victimes de la famine en Ethiopie.
Le Sénégal au cœur
Propriétaire d’une maison sur l’île d’Ngor au large du Cap-Vert, France Gall y a fait construire une école. Les élèves de celle-ci lui ont par ailleurs rendu un hommage en chanson au lendemain de sa mort. France Gall était une personnalité appréciée des jeunes. «Une grande amie des enfants des rues de Dakar nous a quittés. Nous n’oublierons jamais ce que France Gall pour le samu social Sénégal», a réagit l’association sur sa page facebook. Youssou Ndour, célèbre artiste sénégalais, a aussi exprimé son émotion à l’annonce de la disparition de la chanteuse. «C’est une sœur pour nous au Sénégal. Parce que c’est une personne qui a montré et démontré son amour pour le pays et son attachement pour la ville de Dakar et pour l’île de Ngor», a réagit le chanteur. France Gall était viscéralement attachée à l’Afrique. Dans un documentaire, elle expliquait à quel point «la beauté des êtres» y est «flagrante». Et de terminer: «l’Afrique flamboyante, c’est l’image de ce continent que je veux donner»