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Franc CFA Le développement des pays de la zone francophone en débat

L’Afrique francophone connaît une reprise de sa croissance. Première conclusion révélée à l’issue de la réunion des ministres des Finances, des présidents des institutions régionales, gouverneurs des banques centrales, réunis le 13 avril à Brazzaville au Congo.

 

Par Mahamat Ben Abdel, à Yaoundé

 

Les signaux seraient « plutôt bons ». Réunis à Brazzaville au Congo, les principaux acteurs de l’économie et des finances de la zone Franc ont constaté une reprise de la croissance dans la zone CEMAC. Dans un communiqué de presse rendu public à la fin des assises des 12 et 13 avril dernier, les ministres des Finances, des présidents des institutions régionales, gouverneurs des banques centrales ont rappelé leur souhait à œuvrer pour le développement des pays de la zone et de mettre en place « des politique économiques soutenables, susceptibles de promouvoir une croissance inclusive ». L’occasion, pour les représentants français, de défendre le Franc CFA en débat dans la zone. « La France est prête à apporter une aide de 135 millions d’euros à la République du Congo, sous réserve que le pays conclut son programme avec le FMI. C’est ainsi qu’on apportera de la visibilité au programme de désendettement », a déclaré le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire. Le Congo-Brazzaville est accusé d’avoir masqué une partie de sa dette que le FMI évalue à 117% de son PIB. Par ailleurs, M. Le Maire a expliqué que : « les États membres de la zone franc s’en sortent mieux sans doute parce qu’il y a cette convertibilité avec l’euro ». « Une monnaie a besoin de stabilité, une monnaie a besoin de solidarité, une monnaie a besoin de fluidité, une monnaie a besoin de sécurité. Enfin, elle a besoin de force parce qu’elle soutient l’économie. Vous avez compris que la zone franc recherche tous ces éléments », a renchéri le ministre congolais des Finances, Calixte Nganongo, hôte de la rencontre de Brazzaville.

Une attention particulière à la zone CEMAC 

Les mesures opérées dans le cadre des programmes et les apports de financements du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, de l’Union européenne et de la France, contribuent à l’embellie de l’économie des 14 pays de l’Afrique centrale et de l’Ouest. Depuis fin 2016, la France et le FMI portent une attention particulière aux pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), qui ont connu une croissance nulle en 2017 contre 6% de croissance pour les pays de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA), tirés par le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Le prédécesseur de M. Le Maire, Michel Sapin, avait ainsi annoncé un milliard d’euros de prêt ou d’aide pour ces pays à l’issue d’un sommet à Yaoundé le 23 décembre 2016.

Les participants aux travaux de Brazzaville ont salué les travaux de Groupement intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’ouest (GIABA) et le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) pour la production des documents sur la question. Dans l’ensemble, les administrateurs représentant la France et les pays d’Afrique francophone à la Banque mondiale et au FMI ont tablé sur la situation macroéconomique en Afrique subsaharienne.


 

Par Mahamat Ben Abdel, à Yaoundé

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