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Enquête Mercer sur le coût de la vie : L’Afrique dans le classement

Les résultats de la 22ème enquête sur le coût de la vie, (Cost of Living Survey) réalisée par Mercer viennent d’être publiés. Avec Luanda classée 2ème, Johannesburg 205ème, Le Cap 208ème… vivre dans certains pays d’Afrique lorsque l’on est expatrié reste assez onéreux.

Hong Kong est en tête tandis que Kinshasa monte en flèche sur l’échelle de la 22ème enquête sur le coût de la vie effectuée par Mercer. Luanda reste l’une des villes les plus chères pour les employés expatriés. Johannesburg baisse de quatorze places et Le Cap (Cape Town) de huit places.

La 22ème enquête de Mercer sur le coût de la vie démontre que certains éléments tels que les fluctuations monétaires, l’inflation des coûts des biens et services et l’instabilité des prix du logement contribuent au coût de la rémunération des employés expatriés en mission internationale. L’enquête a été menée sur plus de 375 villes dans le monde entier. Le classement de cette année comprend 209 villes sur cinq continents. Elle mesure le coût en comparant plus de 200 éléments dans chaque ville, qu’il s’agisse du logement, des transports, de l’alimentation, de l’habillement, des articles ménagers et des divertissements. Bien que les marchés mondiaux soient volatiles et les problèmes de sécurité toujours plus préoccupants, les organismes continuent à tirer parti de stratégies d’expansion mondiale afin de rester concurrents et de croître.

 

Cependant, peu d’organismes sont préparés aux impacts que les événements mondiaux ont sur leurs affaires, sans oublier ceux liés aux coûts des packages offerts aux expatriés. « Malgré les avances technologiques et la montée d’une main-d’œuvre connectée à l’échelon mondial, le déploiement d’employés expatriés reste un aspect toujours plus important de la stratégie de toute entreprise multinationale compétitive », a indiqué Ilya Bonic, principal associé et président du service de Gestion des Talents de Mercer. Il souligne l’intérêt de veiller à la rentabilité et de ne pas perdre de vue la rémunération des employés expatriés notamment du fait de la volatilité des marchés et d’une croissance économique ralentie dans de nombreuses régions du monde. « Au fur et à mesure que les organismes continuent d’ambitionner une croissance rapide susceptible de les imposer à l’échelon mondial, il leur faut des données exactes et transparentes afin de pouvoir rémunérer d’une manière équitable tous les types de missions, y compris celles à court terme et de statut dit « local plus », avec package de rémunération dit « local plus » pour expatriés », a-t-il ajouté.

 

Un soutien pour les stratégies de rémunération des employés expatriés

 

Selon l’enquête Mercer de 2016 sur le coût de la vie, Hong Kong se trouve en tête de la liste des villes les plus chères pour les employés expatriés, reléguant ainsi Luanda, en Angola, en deuxième position. Zurich et Singapour restent respectivement, en troisième et quatrième position. Quant à Tokyo, elle occupe à présent la cinquième place. La ville a gagné six places depuis l’an dernier. Par ailleurs, Kinshasa, qui occupait la treizième place l’an dernier, est désormais classé sixième. Elle figure pour la première fois parmi les dix villes les plus chères pour les expatriés. Dans ce classement, on peut également retrouver d’autres villes comme Shanghai qui est septième, Genève huitième, N’Djamena est neuvième et Pékin dixième. L’enquête menée par Mercer démontre également que les villes les moins chères du monde pour les employés expatriés, sont Windhoek à la 209ème place, Le Cap 208ème et Bichkek 207ème. Hautement reconnue, l’enquête de Mercer et une des plus exhaustives du monde. Elle est par ailleurs destinée à aider les entreprises, les multinationales et les gouvernements à déterminer leurs stratégies de rémunération pour leurs employés expatriés. La ville de New York est utilisée comme base de toutes les comparaisons et les fluctuations monétaires sont mesurées par rapport au dollar US. « La tâche de maximiser le retour sur investissement à partir de ressources réduites et face à des pénuries de talents à l’échelle mondiale rend plus difficiles les initiatives de croissance des multinationales », a indiqué Ilya Bonic avant d’ajouter que « les organismes doivent s’assurer qu’ils sont en mesure de faciliter les démarches nécessaires pour générer des résultats commerciaux en offrant des régimes de rémunération équitables et concurrentiels ». Pour lui, les coûts des biens et services fluctuent avec l’inflation et la volatilité monétaire, ce qui vient majorer ou minorer les coûts des missions à l’étranger. De faibles niveaux d’inflation se sont traduits par des hausses de coûts assez constantes partout dans le monde.

 

Plusieurs villes d’Afrique dans le classement

 

Si la ville angolaise de Luanda n’est plus en tête de liste, elle n’en demeure pas moins avec sa place de 2ème, la ville la plus chère d’Afrique. Elle est suivie par Kinshasa, à la 6ᵉ place. Cette capitale a gagné six places depuis 2015. Avançant d’un cran, N’Djamena est à la 9ème place. S’ensuit Lagos à la 13ème place, sans oublier le Nigeria, qui est monté de sept crans. La capitale de la Namibie, Windhoek est quant à elle, descendue de trois places. Elle occupe la 209ème place et est d’ailleurs classée comme la ville la moins chère de la région et à l’échelle mondiale. Johannesburg et Le Cap ont également chuté, respectivement de quatorze et de huit places. Pour Carl Van Heerden, Chef de la mobilité internationale pour la région Afrique chez Mercer, « la volatilité des taux de change dans la plupart des monnaies africaines et l’impact de celle-ci sur l’inflation, à plus ou moins brève échéance, contribue directement aux résultats variables comparativement à l’an 2015. Les prix excessifs du logement locatif pour les employés expatriés à Luanda contribuent très fort à son statut inchangé en tant qu’une des villes les plus chères au monde du point de vue du coût de la vie ». Cette enquête s’avère être utile, non seulement aux gouvernements, aux institutions mais aussi aux grandes entreprises. Ces dernières se servent des données de cette étude afin de protéger le pouvoir d’achat de leurs employés transférés à l’étranger…


 

Par Darine Habchi

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