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Burkina « La Semaine de la culture est une bouffée d’oxygène pour les hôteliers.»

La semaine nationale de la culture (SNC) qui s’est tenue du 24 au 31 mars 2018 à Bobo-Dioulasso (deuxième ville du pays) a permis aux hôteliers de la ville de faire le plein. Interview du président de l’association patronale des hôteliers et restaurateurs de la région des Hauts-Bassins, Benjamin Ouédraogo.

Propos recueillis par Ibrahima Sanou

Présentez nous, avant d’évoquer la SNC, l’organisation que vous présidez,  l’Association Patronale des Hôteliers et restaurateurs de la région des Hauts Bassins ? 

L’association date des années 1970. C’est la section régionale de la Fédération des associations patronales des hôteliers et restaurateurs du Burkina Faso dont le siège est établi à Ouagadougou. L’association a végété ces dernières années, mais nous avons repris le flambeau et espérons travailler dans l’intérêt de nos membres. Je suis à la tête de l’Association depuis janvier 2018 pour un mandat de 5 ans renouvelable.

Quel impact a eu cette 19ème édition de la SNC sur la fréquentation des hôtels de la ville ? 

Au cours des précédentes éditions, c’était la SNC qui logeait les festivaliers dans nos hôtels, mais cette année, elle a remis les indemnités journalières aux intéressés eux-mêmes afin qu’ils viennent se loger directement. L’avantage de cette décision pour nous, hôteliers, c’est que cette année, les festivaliers qui occupent nos chambres, vont nous payer directement avant leur départ. Lors des éditions précédentes, quand ils logeaient dans nos hôtels, nous devions envoyer les factures à la SNC et cela prenait un certain temps pour que nous soyons payés. Au début, nous avons eu des inquiétudes sur le taux de remplissage de nos établissements hôteliers, mais je pense que tous les hôteliers aujourd’hui, sont satisfaits. Nous avons eu de la clientèle et on ne se plaint pas.

Et en terme de rentabilité?

Elle varie en fonction du prix de la chambre et du taux d’occupation, mais je peux dire qu’elle aura été bonne car peu d’hôtels ne sont pas pleins actuellement à Bobo-Dioulasso. La SNC est une bonne opération pour les hôteliers. Avant la SNC, compte tenu de la situation sécuritaire du pays et du fait que nous n’avons plus de séminaires comme par le passé, le taux de fréquentation des établissements était tombé très bas. On se retrouvait à un tiers ou un quart de notre chiffre d’affaires d’il y a cinq ans. La SNC est une bouffée d’oxygène pour les hôteliers. Mais je ne peux pas donner de chiffres pour le moment, on fera le bilan après la semaine.

Quelles actions suggérez-vous auprès des autorités pour une redynamisation économique de la ville, nécessaire à votre secteur d’activité?

Bobo-Dioulasso qui était la capitale économique du Burkina Faso, où vous trouviez les plus grandes entreprises de ce pays, a perdu de sa superbe. Aujourd’hui, Bobo-Dioulasso se meurt parce que tout est implanté à Ouagadougou. Il n’y a pas de grands chantiers dans la ville. Même les grandes rencontres et séminaires se font tous aux alentours de Ouagadougou. Nous avons l’impression que nous sommes un peu délaissés, mais nous espérons peut-être qu’avec le programme de l’État, il y aura des situations qui nous seront favorables. Nous pensons qu’il faut redynamiser l’économie au niveau de la région de Bobo-Dioulasso. Nous attendons toujours que l’aéroport international de Bobo-Dioulasso devienne une grande plaque tournante de la sous-région. Cela va bénéficier aux hôteliers.


 

 Propos recueillis par Ibrahima Sanou

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