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17ᵉ édition de la CITES Cop 17 : Protéger les requins et les raies durablement

Avec la 17ᵉ  édition de la Conférence internationale sur le trafic des espèces de la faune et de la flore sauvage (CITES), qui aura lieu du 24 septembre au 5 octobre 2016, à Johannesburg, l’Afrique réaffirme son engagement lié à la protection et à la gestion de ces espèces de manière durable. Préserver les requins et les raies reviendrait à, non seulement protéger l’écosystème environnemental, mais aussi celui relatif à l’économie africaine.

La 17ᵉ session de la conférence internationale sur le trafic des espèces de la faune et de la flore sauvage, (CITES Cop 17) aura lieu cette année, du 24 septembre au 5 octobre 2016, à Johannesburg. Au programme, des discussions autour de la baisse de l’ordre de 75% de la population mondiale des requins. D’ailleurs, une importante délégation de l’ONG internationale Pew Charitable Trusts s’est récemment rendue au Sénégal pour animer un atelier des pays ouest-africains, afin de discuter des propositions sur les requins et les raies.

 

Des espèces à forte valeur commerciale

Le commerce de ces espèces animales à forte valeur commerciale sera contrôlé et déclaré. Il est prévu que ceux qui s’adonnent au commerce doivent se munir de certificats d’origine. Ainsi, les requins, les raies, qui sont des espèces menacées en Afrique de l’Ouest, seront protégées de manière efficace. Ces activités de pêche et de commercialisation sont d’ailleurs très encouragées par les Japonais, les Chinois et les Coréens. Ils sont hautement friands de ces espèces. Il est bon de signaler qu’une baisse de 75% des populations de requins a été enregistrée au niveau mondial.

 

Contribuer à accroître l’économie africaine

D’après Maximilliano Bello de Pew Charitable Trusts, il s’agit d’une situation grave, notamment du fait que ces espèces ont une biologie particulière avec une croissance très lente. Le rôle des requins à travers l’écosystème marin n’est plus à démontrer. D’ailleurs, les experts ont remarqué que ceux-ci permettent de le réguler. De nos jours, la pêche tient une place de choix en Afrique de l’Ouest, avec un million trois cent mille tonnes de captures annuelles dans les pays de l’espace Crsp, soit en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée, en Guinée-Bissau, en Sierra-Leone, en Gambie et au Cap-Vert. Leur disparition aurait des conséquences désastreuses au niveau des économies africaines. Cette disparition engendrerait un effet boule de neige, car elle entraînerait celle d’espèces de poissons nobles comme les dorades et les mérous. Par ailleurs, plus de 100 millions de requins ont été tués pour leurs ailerons. Cela représente des centaines de millions de dollars. Toute cette viande non consommée, pourrait être utilisée dans le but de réaliser des protéines animales en vue de nourrir des populations africaines très pauvres. Ainsi, un plan d’action sous- régional pour la conservation et la gestion durable des populations de requins a été validé par la Csrp en partenariat avec la Fao qui a recommandé ce plan à toutes les régions d’Afrique.


 

Par Darine Habchi

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