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Xposure 2024 Mário Macilau : “La possibilité de raconter notre propre histoire”

Mário Macilau, un photographe mozambicain, trace sa passion pour la photographie jusqu'à son enfance, inspiré par les photographes locaux qui, après l'indépendance, servaient principalement de photographes commerciaux au Mozambique.

Fasciné par la capacité de l’appareil photo à comprimer les gens, les objets et les histoires, Macilau était animé par la curiosité de comprendre cette magie. Malgré l’absence de formation artistique, il s’est lancé dans un voyage, considérant initialement la photographie comme une activité agréable.

Il y a environ trois à quatre ans, Macilau a initié un projet axé sur l’héritage post-colonial du Mozambique, explorant la mémoire collective et son interaction avec les traces laissées par le colonialisme. Il plonge dans l’impact du colonialisme sur l’environnement, travaillant avec des bâtiments, des communautés locales et examinant l’aspect maritime. Son travail résonne au-delà du Mozambique, reflétant une quête africaine plus large pour comprendre les héritages coloniaux et leurs implications contemporaines.

Macilau souligne l’importance des conteurs africains, soulignant la nécessité pour les Africains de narrer leurs propres récits. Il croit que si l’histoire de l’Afrique a été scrutée sous différents angles, la véritable libération implique que les Africains prennent le contrôle de leurs récits. Malgré les défis auxquels sont confrontés les photographes africains, notamment les contraintes financières, il plaide en faveur du soutien collectif et de l’autonomie. Il souligne l’importance de restaurer les systèmes de soutien locaux, plutôt que de dépendre uniquement de financements externes.

À la suite de l’impact économique de la COVID-19 sur le secteur artistique, Macilau souligne la nécessité de résilience et de soutien mutuel au sein des communautés artistiques africaines. Il encourage un changement de focalisation des préoccupations monétaires vers la passion pour le métier, suggérant que les récompenses financières suivront naturellement le dévouement et le travail de qualité.

La photographie de Macilau transcende la simple imagerie ; elle sert de moyen pour reprendre les récits, favoriser la résilience et plaider en faveur de l’autonomie au sein du paysage artistique africain.

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