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Tunisie : Forum « Connectons l’Afrique »

Défi majeur pour le continent, l’indépendance énergétique sera au centre du prochain Forum d’Africa News Agency (ANA), RDV trimestriels qui réunissent l’ensemble des partenaires techniques et financiers sur une des thématiques qui sont aujourd’hui au cœur du continent.

Pour sa première édition, le Salon Africain de l’Energie se tiendra le 5 Mai, à Tunis, dans le cadre des Forums d’ANA, au sein du Centre international des congrès de l’UTICA. L’occasion pour tous les acteurs du secteur d’envisager de nouveaux mécanismes de financements, dans une urgence énergétique à court terme et pour une coopération financière sud-sud.

Des besoins croissants

« 585 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à l’électricité, avec un taux d’électrification de 14,2% dans les zones rurales » soulignait l’Agence Internationale de l’Energie. Quoique les initiatives ne manquent pas – tant dans les secteurs solaires, hydroélectriques et éoliens – les énergies renouvelables ne garantissent pas encore l’indépendance énergétique du continent fixée par certains à l’horizon 2030.

Les potentiels fossiles, d’un autre côté, loin d’être négligeables au regard des nouveaux bassins récemment détectés – notamment le MSGBC au large du Sénégal – apparaissent comme des solutions court-termistes dans un contexte largement dominé par les derniers engagements de la COP22. C’est face à cette double contrainte, d’une demande croissante et d’une transition énergétique à opérer, que s’ouvre le Premier Salon Africain de l’Energie.

Le défi du financement

Regroupant acteurs économiques et politiques, experts et décideurs gouvernementaux africains, tous entendront débattre de la complexité des problématiques énergétiques.   Pour répondre aux questions relatives à son développement, 5 thématiques principales seront ici abordées d’après les organisateurs : « la collecte et la valorisation des déchets ; le traitement des eaux ; les technologies  des énergies renouvelables ; le financement et l’investissement ; les associations et les organismes spécialisés. »

 

Mais à l’heure où des projets pharaoniques tels que le barrage hydroélectrique INGA du Congo sont attendus depuis plus de 30 ans, l’urgence semble bien être celle du financement. Comment mieux développer des coopérations, entre autres nord-sud, mais surtout sud-sud ? Comment les financer, même à court terme, et dégager ainsi de nouveaux mécanismes ? Voilà le défi qui attend les spécialistes, tels que Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et co-président de la fondation Africa   France ; Akinwumi Adesina, Président de la Banque africaine de développement (BAD), Rémy Rioux, directeur général de l’AFD ; ou encore Laureen Kouassi-Olsson, Directrice d’investissement Amethis Finance.

 

Le choix de la Tunisie

Organisé en partenariat avec le ministère de l’Energie et des Mines, le Salon Africain de l’Energie a choisi non sans raison la Tunisie pour cette première édition. Pionnière dans l’adoption et la promotion des énergies renouvelables, la Tunisie, via la Steg (Société tunisienne de l’énergie et du gaz) semble en passe d’atteindre son autosuffisance énergétique pour 2030.

 

Pour son Ministre de l’Energie, « la Tunisie a été pionnière dans beaucoup de choses dans le secteur de l’énergie. Et s’il est temps d’adopter une stratégie énergétique à l’horizon 2030,  c’est justement grâce à tout le volet énergies renouvelables. »

 

Le premier Salon Africain de l’Energie, outre ses tables rondes d’experts, proposera aussi de rencontrer une quarantaine d’exposants autour de séances de networking B2B. Une autre façon de promouvoir l’économie pour le secteur et d’identifier peut-être les futurs financements.


Auteur : ANA // Photo : © Salon Africain de l’Energie

 

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