Le rapport Partech Africa 2022 sur l’écosystème technologique africain a été publié. Ses principales conclusions : la resilience et l’attractivité se confirme.
Par la rédaction
Le rapport fournit une image concrète de l’état de l’écosystème technologique africain. Comme l’explique Cyril Collon, General Partner chez Partech : « Une grande partie de notre méthodologie est restée la même au fil des ans, et nous pouvons donc fournir un instantané de la façon dont le continent africain a évolué au fil des ans. »
« Davantage d’investisseurs ont doublé leur engagement sur le continent »
Au milieu d’une année tumultueuse pour l’écosystème du capital-risque, avec une baisse de 35 % du financement mondial par rapport à 2021, le financement du secteur africain a néanmoins augmenté de 8 % pour atteindre 6,5 milliards de dollars.
« Notre rapport a révélé que l’écosystème tech africain a fait preuve d’une grande résilience, car davantage d’investisseurs ont doublé leur engagement sur le continent », a expliqué Tidjane Deme, General Partner chez Partech.
Le rapport compile les tendances d’investissement sur le continent, en examinant la parité hommes-femmes, les ventilations sectorielles et les comparaisons pays par pays.
Dans le détail, l’activité de collecte de fonds est restée stable à tous les stades ; cependant, la taille des tickets était la même dans les startups en phase de démarrage [Seed+ à 1,4 million de dollars ; Série A, à 8,4 millions de dollars] et beaucoup plus petite dans les stades ultérieurs [Série B, à 18,9 millions de dollars ; et Croissance à 49,9 millions de dollars].
« Le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya restent les points chauds de l’investissement africain en capital-risque«
Malgré une baisse de 36 % par rapport à l’année précédente du montant total investi, le Nigeria a conservé la première place avec 1,2 milliard de dollars. Le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya restent les points chauds de l’investissement africain en capital-risque, leur contribution au volume total restant relativement stable à 72 %.
Fintech, touchée mais toujours attractive
À la lumière du ralentissement du marché, la Fintech est la plus touchée par le ralentissement des grands tours de table mais reste le secteur le plus financé en Afrique, attirant 39% du volume total [1,9 milliard de dollars] – en baisse de -41% par rapport à l’année précédente.
Les femmes s’imposent
Les startups fondées par des femmes ont levé 22% de tous les tours en 2022, en hausse de 2 points de pourcentage par rapport à 20% en 2021.
Malgré un ralentissement du taux de croissance des investisseurs en capital, l’écosystème technologique africain a attiré 1 149 investisseurs uniques pour la première fois [+29 % par rapport à 2021].