Sommet mondial sur l’IA en Afrique : Kigali au cœur des enjeux de l’intelligence artificielle

L’Afrique, avec la population active à la croissance la plus rapide au monde, se positionne comme un acteur incontournable de l’écosystème mondial de l’intelligence artificielle. De nombreux secteurs bénéficient déjà de cette technologie sur le continent. En agriculture, des outils d’IA permettent d’optimiser les rendements en analysant les conditions météorologiques et la qualité des sols. Dans le domaine de la santé, les diagnostics assistés par IA compensent le manque de professionnels médicaux. Toutefois, malgré ces avancées, des défis persistent, notamment en matière de gouvernance, d’éthique et d’infrastructures.

Nous devons innover et forger des partenariats transformateurs pour exploiter l’IA au service d’une croissance inclusive en Afrique, tout en assurant un avenir numérique sûr et sécurisé pour tous

Le Centre pour la Quatrième Révolution Industrielle (C4IR), qui joue un rôle clé dans la structuration de l’écosystème de l’IA en Afrique, est un des principaux organisateurs du sommet. Créé en partenariat avec le Forum économique mondial, le C4IR a établi son siège à Kigali afin de soutenir l’innovation et d’accompagner les pays africains dans l’adoption des nouvelles technologies. Il œuvre pour développer des cadres réglementaires et des initiatives stratégiques facilitant l’essor de l’IA sur le continent. « Nous devons innover et forger des partenariats transformateurs pour exploiter l’IA au service d’une croissance inclusive en Afrique, tout en assurant un avenir numérique sûr et sécurisé pour tous », souligne un rapport du C4IR.

L’événement, organisé en collaboration avec le ministère rwandais des TIC et de l’Innovation et le Forum économique mondial, se tient sous le thème : « L’IA et le dividende démographique africain : repenser les opportunités économiques pour la main-d’œuvre africaine ». Il rassemble plus de 1 000 participants provenant de 95 pays, parmi lesquels des chefs d’État, des décideurs politiques, des dirigeants d’entreprises, des investisseurs, des start-ups et des chercheurs. Parmi les intervenants notables figurent Strive Masiyiwa, président exécutif d’Econet Group et Cassava Technologies, Dr. James Manyika, vice-président senior de Google et Alphabet, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, ainsi que des représentants de l’Union africaine et des Nations unies comme Amandeep Singh Gill et Doreen Bogdan-Martin.

Maximiser les bénéfices de l’IA tout en en limitant les risques nécessite un dialogue inclusif

Le choix du Rwanda comme pays hôte illustre son rôle de pionnier en matière d’IA sur le continent. Grâce au soutien du C4IR, Kigali a mis en place plusieurs projets de transformation numérique, notamment dans la cybersécurité, la smart agriculture et la digitalisation des services publics. Ce dynamisme est un modèle pour d’autres pays africains cherchant à tirer parti de l’IA pour moderniser leurs économies.

Durant deux jours, les discussions du sommet aborderont des thématiques essentielles telles que la création d’emplois grâce à l’IA, les infrastructures nécessaires à son adoption, la souveraineté numérique et la gouvernance éthique des nouvelles technologies. « Maximiser les bénéfices de l’IA tout en en limitant les risques nécessite un dialogue inclusif », rappellent les organisateurs. Kigali se positionne ainsi comme un catalyseur de la transformation numérique africaine, ouvrant la voie à une intégration renforcée de l’intelligence artificielle au service du développement du continent.