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Sécurité Innovation et business au programme de Shield Africa 2019

Réunir les principaux acteurs de la sécurité et de la défense en Afrique pour répondre au défi sécuritaire du continent, c’est le pari de Shield Africa dont la cinquième édition se tient du 22 au 24 janvier, à Abidjan. Au programme des conférences, des ateliers mais également du business. Des petits aux plus gros équipements, acheteurs et vendeurs négocient autour des stands. La sécurité, c’est également un marché où de rares Africains opèrent.

Par Dounia Ben Mohamed, à Abidjan

Terrorisme, cyber-piraterie, cybercriminalité… L’actualité nous rappelle malheureusement que l’Afrique fait face à de nouvelles menaces en matière de sécurité. « La guerre a changé de forme. Un seul homme, peut, à partir de son clavier, déstabiliser tout un état, rappelle Armand-Pierre Noudegbessi, responsable de la communication chez Huawei Côte d’Ivoire. Une société, parmi les leaders mondiaux en matière de nouvelles technologies, qui ne se limite pas aux Smartphones. Présente au salon annuel de la sécurité en Afrique, Shield Africa, dont la cinquième édition se tient à Abidjan du 22 au 24 janvier, l’entreprise y exposait, au milieu d’autres acteurs mondiaux de la sécurité, ses solutions innovantes. Dont le C-C4ISR, une plateforme de sécurité intelligente. « C’est une solution qui fait appel aux nouvelles technologies. Dans un contexte de guerre asymétrique, elle accompagne les États et répond à leurs besoins spécifiques. » Parmi les commanditaires du C-C4ISR, l’État de Côte d’Ivoire. Lui-même acteur de Shield Africa, à travers le ministère de l’intérieure et de la sécurité.

Des Français, très nombreux, et autres Européens, des Américains, des Turcs, jusqu’aux Mexicains, ainsi qu’une présence remarquée des Israéliens…

Au programme de cette édition, des conférences, autour du thème « La sécurité, un préalable au développement », des ateliers sur la sécurité des États, des transports terrestres, maritimes et aériens, des activités économiques, des villes (safe city) etc… Et du business ! Car Shield Africa c’est avant tout un salon qui réunit chaque année les acteurs mondiaux de la sécurité et leurs potentiels clients. Ainsi cette année, des Français, très nombreux, et autres Européens, des Américains, des Turcs, jusqu’aux Mexicains, ainsi qu’une présence remarquée des Israéliens. Chacun tenant un stand où les délégations togolaises, égyptiennes, et autres représentants du continent défilent, observant, s’informant, voire même testant les derniers équipements en vogue. Des véhicules blindés, tout type de gilets pare-balles, des armes de différents calibres avec des démos pour jouer à la guerre, des solutions numériques pour contrôler les frontières, des appareils de communication par satellite… Les dernières tendances du marché en somme.

« Nous sommes par là pour exposer, notre structure, ses missions, nos équipements, mais aussi nous renseigner sur les nouvelles tendances compte tenu de nos besoins »

« C’est une opportunité pour nous, commente un responsable de l’Unité d’intervention de la gendarmerie de Côte d’Ivoire. Nous sommes par là pour exposer, notre structure, ses missions, nos équipements, mais aussi nous renseigner sur les nouvelles tendances compte tenu de nos besoins. En ce sens, Shield Africa, auquel nous participons chaque année, est une bonne chose. »

L’Académie des Drones, la première école de formation sur les drones en Côte d’Ivoire… et en Afrique de l’Ouest

Et si la Côte d’Ivoire comme le reste de l’Afrique n’est pas encore très présente sur ce marché, en tant que fournisseur, certains commencent à le pénétrer. Les Sud-Africains, déjà plus qu’actifs, les Marocains, sur le volet de l’intelligence notamment, mais également les Ivoiriens par celui de la formation. A travers l’Académie des Drones, une initiative du Centre des Métiers de l’Électricité de Bingerville, rattachée à la CIE, la première école de formation sur les drones en Côte d’Ivoire… et même en Afrique de l’Ouest. « Pour certaines opérations, dans des endroits difficiles d’accès, le drone nous permet de gagner du temps et d’identifier la menace sans mettre en péril la sécurité des forces de l’ordre, explique Essoh Martin Yedoh, pilote de drone. Il envoie des images, instantanément, qui vont permettre d’organiser l’intervention. Notre premier client, c’est l’armée de Côte d’Ivoire, la police également. » Des appareils achetés en Chine, en France, en Afrique du Sud… et pas encore localement. « C’est avant tout une question de moyens financiers. Mais à l’avenir, il faudra qu’on s’y mette c’est certain. »

Une réflexion sur la question serait en cours selon un membre du ministère de la Défense. « C’est à l’étude. Il en va de notre souveraineté nationale… »

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