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Patricia Rinke : “Les investissements de capital-risque en Afrique ne représentent qu’ 1% du marché VC mondial”

Que pèse la tech africaine sur le marché mondial ? Quelles sont ses forces, ses faiblesses ? Comment augmenter, et diversifier les investisseurs ? Analyse.

Par Patricia Rinke, AfricInvest 

L’Afrique a des avantages uniques par rapport à d’autres régions : une base salariale jeune et peu coûteuse, un marché de consommateurs inexploité, et des fondateurs agiles et créatifs en recherche de solutions. L’habitude au risque macroéconomique a permis aux sociétés africaines de montrer de la résilience face aux crises mondiales actuelles. Mais le développement de l’écosystème tech dépend de la mobilisation des capitaux VC, et l’Afrique manque toujours de financement local et est donc fortement affectée par une diminution du financement international. Par ailleurs, la réglementation commence tout juste à répondre aux besoins des startups pour leur permettre de prospérer dans un environnement favorable.

Les startups africaines ont l’opportunité d’exploiter des technologies développées, d’apprendre des défis qu’ont connu les entreprises dans d’autres marchés émergents, et réussissent à trouver des solutions innovantes pour répondre à des enjeux locaux et internationaux

Aujourd’hui, les investissements de capital-risque en Afrique ne représentent qu’ 1% du marché VC mondial. Mais bien que cela semble insignifiant, il faut se rappeler que la première vague VC en Afrique a commencé il y a 10 ans, et que l’écosystème tech africain a connu une forte croissance a partir de 2020. Les startups africaines ont l’opportunité d’exploiter des technologies développées, d’apprendre des défis qu’ont connu les entreprises dans d’autres marchés émergents, et réussissent à trouver des solutions innovantes pour répondre à des enjeux locaux et internationaux.

Les « tech hubs » africains ont su capitaliser sur ce développement et rassembler des réseaux florissants d’acteurs tech et d’investisseurs

L’inclusion financière est à la base de tout développement économique. Les entreprises opérant dans d’autres secteurs peuvent vendre leurs produits et services grâce à l’adoption de l’argent mobile et des solutions de financement digital. Les « tech hubs » africains ont su capitaliser sur ce développement et rassembler des réseaux florissants d’acteurs tech et d’investisseurs. Aujourd’hui, nous voyons un pipeline de startups plus diversifiées en termes de régions et de secteurs. De nombreux pays africains ont compris l’importance du soutien public aux entreprises tech, ce qui a provoqué l’émergence de jeunes pousses prometteuses.

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