A la uneActualité

One Forest Summit : 100 millions pour protéger la biodiversité

C’est que prévoit, entre autres, le « Plan de Libreville » qui prévoit des Partenariats de conservation positive (PCP), une initiative visant à protéger les réserves les plus vitales de carbone et de biodiversité.

Par Bernard Bangda

Récompenser les pays « certifiés biodiversité ». Tel est l’engagement pris par les chefs d’Etat réunis du 1er au 2 mars 2023 à Libreville, au Gabon, lors du « One Forest Summit » pour réfléchir sur la conservation des forêts du bassin du Congo, de l’Amazonie et d’Asie du Sud-Est. Ils ont créé un fonds de 100 millions d’euros financé par la France à hauteur de 50 millions d’Euros), la Fondation Walton, 20 millions d’euros, et Conservation international, 30 millions d’euros.

Les-chefs-dEtat-et-de-gouvernement-ayant-pris-part-au-__ONE-FOREST-SUMMIT__-a-Librevile.DR

Le « Plan de Libreville » indique que ces fonds vont permettre de rémunérer les pays s’étant illustrés dans la conservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks de carbone et de biodiversité. Il leur sera décerné des « certificats biodiversité ». « Ces certificats pourront être échangés avec des États souverains ou avec le secteur privé au titre de contribution à la protection de la nature », souligne à ce propos le chef de l’État français.

« Les crédits carbone sont la source de financement la plus sûre pour une transition qui protège les économies fondées sur la déforestation », Hans Brattskar

Pour Hans Brattskar, cet engagement se justifie par ce que « les crédits carbone sont la source de financement la plus prometteuse pour une transition qui nous éloigne des économies fondées sur la déforestation ». L’envoyé spécial du ministère du climat et de l’environnement de la Norvège s’exprimait ainsi au cours du panel intitulé « La coalition d’acteurs pour développer des crédits carbones à haute valeur environnementale ». Qui, selon le ministre gabonais des eaux et forêts, Lee White, consistait à « réfléchir sur comment jumeler les questions de biodiversité avec celles des crédits carbone pour faire un type de super crédit carbone positif en biodiversité, et que le Gabon offre au monde ».

« Les chefs d’entreprises ont lancé « 10by30 » pour la création de 10 millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030 »

Le « Plan de Libreville » a également fait la part belle aux chercheurs. Ainsi, à travers le « One Forest Vision », ils vont élaborer une cartographie pointue de la forêt amazonienne, du bassin du Congo et des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, les trois grands bassins forestiers du monde. In fine, il s’agit de mieux évaluer leur valeur. Les chefs d’entreprises ont lancé « 10by30 » qui vise la création de 10 millions d’emplois dans les activités liées à la gestion durable des forêts d’ici 2030.

Pour rappel, « One Forest Summit » a été lancé le 1er mars 2023, par le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Lee White, et la secrétaire d’État française, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou. Au terme des travaux, le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba a indiqué que « ce Sommet a réuni les nations du monde entier prêtes à s’engager, à préserver, à restaurer les forêts de notre planète, témoins de la prise de conscience collective du rôle que jouent les forêts dans cette crise climatique et écologique mondiale. ».

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page