Pour diversifier ses sources de financement de ses grands projets d’infrastructures, le Togo se tourne vers les financements islamiques. A cet effet, les autorités de ce petit Etat de l’Afrique de l’Ouest viennent de lancer, le 20 juillet 2016, un ‘’sukuk’’ pour mobiliser 150 milliards de FCFA (228,7 millions d’euros) assorti d’un taux d’intérêt de 6,5%, pour une maturité qui ira jusqu’en 2026, selon le ministre d’Etat togolais en charge de l’Economie, des Finances et de la Planification du développement, Adji Otèth Ayassor.
« Au moment où la croissance économique de notre continent est au ralenti, en raison de la baisse du prix des matières premières, notamment du pétrole, et du ralentissement de l’activité des grandes économies partenaires de l’Afrique. En dépit de ce contexte économique difficile et d’une situation sécuritaire préoccupante, nous devons diversifier nos sources de financement pour soutenir notre croissance », a-t-il ajouté. Après le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo est le 3ème pays de l’UEMOA à se lancer sur le marché de la finance islamique.