Dans ses perspectives ajustées, le Fonds Monétaire International relève, dans un rapport rendu public début mai, que la croissance du crédit au secteur privé a ralenti dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, depuis le début de l’année. « Ce phénomène récent est examiné par rapport à la rapide croissance que le crédit à connu sur la période 2010-2013, lorsque les cours des matières premières étaient orientés à la hausse et que les conditions de financement étaient favorables », explique l’institution. Dans ce rapport, le FMI fait savoir que certains pays non exportateurs de ressources naturelles comme le Sénégal, le Kenya, le Togo et le Mozambique, présentent des risques liés à la croissance rapide du crédit qui a été supérieure à ce que les considérations structurelles sembleraient justifier et qui, à terme, pourraient peser sur la stabilité financière de ces pays. Selon ce rapport, les choses ne devraient pas s’améliorer sur le court terme, car l’institution de supervision de la finance internationale prévoit désormais une croissance de 3% en 2016, contre 3,4% au terme de l’année 2015. Pour les pays exportateurs de pétrole, cette croissance devrait être de seulement 2,2%. Les pays à faibles revenus, hors Etats fragiles, connaîtront une croissance du PIB de l’ordre de 5,8% et les pays fragiles auront une progression de 4,8%.