Investissement : l’Afrique doit miser sur la science et l’innovation pour son développement
Lors du récent Forum d'affaires africain 2024 à Addis-Abeba, Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), a souligné l'urgence pour les pays africains d'investir massivement dans la science, la technologie et l'innovation (STI) pour réaliser pleinement leur potentiel. Gatete a insisté sur le fait que cette initiative est essentielle pour que le continent africain puisse atteindre ses objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030 et son Agenda 2063.
Selon Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), l’Afrique ne pourra pas concrétiser la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sans un engagement sérieux envers la STI. Il a donc, à l’occasion du du récent Forum d’affaires africain 2024 à Addis-Abeb, appelé les gouvernements africains à moderniser leurs systèmes éducatifs et à intensifier leurs efforts en matière de recherche et développement.
Seuls 50 % des pays africains intégrent les STI dans leur programme scolaire
Actuellement, le continent est confronté à des lacunes importantes en matière de compétences numériques, de génération de données et d’utilisation de l’économie numérique, avec seulement 50 % des pays africains intégrant ces compétences dans leur programme scolaire et 75 % des jeunes africains manquant des compétences numériques nécessaires pour s’engager pleinement dans l’économie numérique.
Le Forum d’affaires africain, axé sur l’accélération de la transformation de l’Afrique par le biais de l’éducation, de la science, de la technologie et de l’innovation, a rassemblé des experts de tout le continent. Ces derniers ont souligné l’importance pour l’Afrique de capitaliser sur la STI afin de lutter contre ses multiples vulnérabilités, de stimuler sa croissance économique et de faire face aux défis du changement climatique.
Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la STI, les experts ont souligné que d’importants défis persistent pour combler le fossé scientifique et technologique entre les pays développés et l’Afrique. La répartition inégale des capacités scientifiques et l’accès limité au savoir menacent de compromettre la réalisation de l’objectif de ne laisser personne de côté, une promesse centrale des ODD synonyme de transformation.
L’investissement dans la science, la technologie et l’innovation apparaît désormais comme un impératif pour l’Afrique afin de saisir les opportunités de développement et de renforcer sa compétitivité sur la scène mondiale.