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Interview Beatrice Chaytor «  Le secteur privé doit mieux s’organiser pour profiter des opportunités offertes par la ZLECA »

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA/AfCFTA) doit offrir de nombreuses opportunités au secteur privé. A condition de l’y préparer. C’est notamment la mission de Beatrice Chaytor, experte principale sur le commerce des services au sein de l’unité de soutien de l’AfcFTA au Département du commerce et de l’industrie de l’Union africaine.

 

Quelle est votre mission au sein de l’Union Africaine ?

 

Je travaille au Département du commerce et de l’industrie de la Commission de l’Union africaine en Éthiopie.  Je suis un expert principal du commerce des services et je travaille sur les négociations de la ZLECA. Je m’efforce de faire connaître les négociations sur les services et leur importance pour la création du marché unique africain.

 

La mise en œuvre de la Zleca constitue une étape majeure en faveur de l’intégration régionale et continentale. Quelles opportunités pour le secteur privé africain ?

 

Les opportunités pour le secteur privé africain sont infinies.  Il s’agit d’un marché de 1,2 milliard de personnes.  La réduction des tarifs, la suppression des barrières non tarifaires, la simplification des procédures douanières, la suppression des restrictions au commerce des services se feront dans le cadre de la ZLECA.  Des chaînes de valeur régionales seront développées, ce qui rendra diverses industries très compétitives.  L’expansion des activités commerciales à travers le continent aidera le secteur privé à accéder à de nouveaux marchés.

 

Comment accompagner le secteur privé afin qu’il bénéficie de ces opportunités ?

 

Le secteur privé doit mieux s’organiser pour profiter des opportunités offertes par la ZLECA. Le secteur privé africain devrait rechercher des partenariats avec d’autres pour apporter des investissements et augmenter la capacité de production afin d’améliorer leur compétitivité collective. Il devrait plaider pour plus de recherche et de développement de la part des gouvernements, et s’associer avec des universitaires pour mener plus de recherches sur des sujets commerciaux pertinents pour la ZLECA. Enfin, il devrait chercher à avoir une voix forte dans la formulation des politiques au niveau national.

 

Quels sont les outils à mettre à leur disposition ?

 

Le secteur privé africain, en particulier les PME, devrait être aidé à mieux s’organiser. Il devrait recevoir des subventions pour le développement de produits ou de services, des incitations fiscales pour la création d’emplois.  Il devrait être inclus dans les missions commerciales dans d’autres pays, et devrait avoir accès aux informations commerciales, bénéficier de prêts concessionnels pour développer et moderniser leurs entreprises.

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