Eric Mukuna Luabing : « La transition écologique doit intégrer les entreprises, la société civile et les pouvoirs publics »
Eric Mukuna Luabing, Président de la Commission Nationale « Environnement, Climat et Développement Durable » de la Fédération des Entreprises du Congo, partage sa vision des défis climatiques et environnementaux en RDC. Une tribune qui souligne l’importance de l’action des entreprises, de la société civile et des pouvoirs publics pour bâtir une transition écologique durable et inclusive.

Par Eric MUKUNA LUABING
Les enjeux environnementaux, climatiques et de transition écologique sont de réels défis à géométrie variable suivant l’indicateur de développement humains de chaque pays, de leurs caractéristiques socio-économiques et politiques. Et ce, sans compter la volonté supranationale des organisations non gouvernementales « ONG » et autres institutions internationales ou encore des lobbyistes attirés par la manne financière d’une nouvelle économie galopante et dispersé au détriment des effets attendus tant à court que long terme.
Comprendre les préoccupations environnementaux et climatiques
Dans ce contexte, il sied de rappeler l’importance des enjeux environnementaux et climatiques au-delà des politiques partisanes pour un sursaut mondial et une intégration dans nos modes de fonctionnement, de vie.
Aussi, la Commission Nationale « Environnement, Climat et Développement Durable » de la Fédération des Entreprises du Congo (CNEDD-FEC) l’un des syndicats patronaux le plus important de la scène économique de la République Démocratique du Congo, a participé, pour la première fois, à la COP-30, afin d’apporter sa contribution au niveau des discours nationaux entre les autorités politiques, les institutions publiques, la recherche scientifique et la société civile. Mais pour cela, il faut déjà comprendre les préoccupations environnementaux et climatiques tant pour répondre aux enjeux mondiaux que pour tenir compte d’un développement durable à une échelle plus locale.
La recherche scientifique doit jouer un rôle catalyseur pour la maîtrise des indicateurs de mesure
Lors de cette COP-30, nous avons pu constater l’importance des données ; et c’est en cela que la recherche scientifique doit jouer un rôle catalyseur pour la maîtrise des indicateurs de mesure (exemple : la multiplication de tours à flux, les études de notre biodiversité, la connaissance de notre faune et flore, des possibilités avec la pharmacopée, etc…).
Autant d’informations qui rappelleront la grandeur de la République Démocratique du Congo dans le concert des nationaux et qui permettra d’assurer un contrôle plus concerté dans le besoin de développement durable.
Harmoniser les réflexions entre les autorités politiques et les institutions publiques
Lors de cette COP-30, nous avons également pu noter l’importance de la formation et du besoin de multiplier les métiers verts au sein des entreprises. Il est alors important de rappeler l’urgence d’harmoniser les réflexions entre les autorités politiques et les institutions publiques liées à cette initiative tout en impliquant en amont le secteur privé (au travers de la CNEDD-FEC).
Cette dernière pourra alors mener la sensibilisation nécessaire auprès des entreprises pour intégrer cette nouvelle manne dans leur politique de ressources humaines pour assurer le succès des évolutions des pratiques économiques vers un développement durable.
Rappeler à tous l’urgence (Etats, ménages et entreprises) de s’approprier les attitudes nécessaires pour atteindre les ODD
Lors de cette COP-30, nous avons pu également observer et échanger des enjeux environnementaux et climatiques avec des représentants de la société civile ; force est alors de rappeler que par leurs témoignages, il y a des conséquences dramatiques voir criminelles dans leur environnement immédiat (souvent reculé). Des initiatives telles que le Couloir Vert (préservant les écosystèmes) ou l’Ecocide (protégeant les victimes) sont autant d’actions qui doivent être vulgarisées au moins dans les 3 bassins du monde (Amazonie, Congo et Mékong) afin d’exercer pleinement leur rôle et de nous rappeler à tous l’urgence (Etats, ménages et entreprises) de s’approprier -peu importe le zone géographique- les attitudes nécessaires pour atteindre les Objectifs de Développement Durable.
De retour au pays, la CNEDD-FEC a établi sa feuille de route et souhaite impliquer ses homologues des autres commissions sectoriels de la FEC afin d’inventorier les points forts et faibles de notre économie nationale (secteur par secteur) afin de relever au mieux le défi vers la transition écologique !
Un cadre régulier de concertation en vue de la COP31
L’accompagnement des autorités politiques (exécutives, législatives et judiciaires), les institutions publiques, les établissements de recherche scientifique et la société civile devraient s’inscrire dans un cadre régulier de concertation pour viser une COP-31 d’une RDC, encore PAYS SOLUTIONS mais également PEUPLE SOLUTION !
*Eric MUKUNA LUABING est Président de la Commission Nationale « Environnement, Climat et Développement Durable » à la Fédération des Entreprises Congolaises.



