Dubaï : montée en puissance comme hub financier pour l’Afrique et le Moyen-Orient

Le Dubai International Financial Centre (DIFC) a récemment franchi une étape importante en dépassant les 8 000 entreprises actives, dont plus de 1 000 sont régulées par la Dubai Financial Services Authority (DFSA). Cette expansion témoigne de la confiance croissante des entreprises dans l’environnement réglementaire et juridique du DIFC. De plus, les DIFC Courts ont traité des litiges d’une valeur totale de plus de 17,5 milliards AED depuis le début de l’année 2025, renforçant ainsi le cadre juridique du centre.

“Notre objectif est de créer un environnement où les entreprises disposent d’une plateforme pour se développer, en intégrant innovation, normes élevées et intégrité”, explique Essa Kazim, Gouverneur du DIFC.

Depuis sa création en 2004, le DIFC a mis en place un écosystème combinant la stratégie et l’infrastructure du DIFC Authority, la supervision réglementaire alignée aux standards internationaux du DFSA, et l’expertise judiciaire des DIFC Courts. Selon les chiffres officiels, cette combinaison a permis de renforcer la transparence, la stabilité et la certitude pour les entreprises opérant dans la région.

Un pôle d’innovation financière

Dubaï se distingue également comme un leader mondial dans le domaine de la FinTech. Selon le Global Financial Centre Index, la ville a progressé à la 11e place mondiale et figure parmi les quatre premiers hubs mondiaux pour la FinTech, soulignant le développement continu du centre en matière d’innovation financière. Cette reconnaissance est le fruit d’initiatives telles que le Dubai FinTech Summit, qui a réuni plus de 5 000 leaders de l’industrie, et le lancement de la plateforme Metaverse du DIFC, visant à intégrer les technologies émergentes dans le secteur financier.

Un cadre pour l’investissement et l’innovation

Le DIFC favorise l’implantation de sociétés internationales et africaines, notamment dans les secteurs de la FinTech, des services professionnels et de l’innovation financière. Selon Essa Kazim : « Notre cadre n’est pas seulement conçu pour répondre aux besoins d’aujourd’hui, mais pour anticiper ceux de demain, en soutenant le développement durable et l’attraction des talents. »

Liens renforcés avec l’Afrique

Le DIFC met en avant sa connectivité avec plus de 77 pays dans la région MEASA (Middle East, Africa and South Asia), offrant aux entreprises africaines un accès à de nouveaux marchés et à des flux financiers internationaux. Cette intégration facilite la participation des sociétés africaines à des initiatives de financement, de digitalisation et de transition durable.

Dubaï attire également des investissements internationaux majeurs. Récemment, le groupe CME, premier marché mondial des dérivés, a ouvert un bureau à Dubaï, désignant la ville comme son hub pour le Moyen-Orient. Cette expansion reflète l’intérêt croissant des investisseurs pour la région et la stabilité offerte par le cadre réglementaire du DIFC. Par ailleurs, des entreprises technologiques mondiales, telles qu’Alibaba Cloud, ont investi dans des infrastructures locales pour soutenir la demande croissante de services cloud et d’intelligence artificielle dans la région.

Dubaï ambitionne de se positionner comme un centre financier de référence pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Le DIFC soutient cette ambition en proposant une plateforme visant à faciliter le développement et l’innovation des entreprises dans un environnement sécurisé et transparent.