Les femmes, l’entreprenariat et l’évolution des diasporas africaines, en France et en Afrique. Les trois temps port de la prochaine édition des Journées Nationales des Diasporas Africaines (JNDA), le rendez vous annuel des compétences et des talents de la diaspora africaine en France, les 29 et 30 avril à Bordeaux.
« Bordeaux et l’Afrique, c’est une communauté d’avenir fondée sur des liens historiques, universitaires, culturels, avec une Ville qui a choisi il y a plusieurs années de faire de l’Afrique une priorité de son action internationale. Bordeaux a aussi choisi d’être dans le temps de l’Afrique ! » Et cette longue histoire Bordeleau- africaine, chère à Pierre de Gaëtan Njikam, président du Club Bordeaux Cameroun France et adjoint à la Mairie de Bordeaux, jouera un de ses temps phares, les 29 et 30 avril prochain, pour la quatrième édition des Journées Nationales des Diasporas Africaines. (JNDA).
« Le temps de l’émergence, c’est aussi une Afrique marquée par l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs qui conçoit son avenir à l’ombre des pouvoirs publics, et surtout connectés aux jeunes entrepreneurs français et européens. »
« Les Journées Nationales des Diasporas Africaines, c’est le rendez vous annuel des compétences et des talents de la diaspora africaine en France, rappelle l’élu. L’idée des JNDA, organisées pour la quatrième année, est venue de la prise de conscience d’un certain nombre d’acteurs des diasporas africaines à Bordeaux et partout ailleurs en France de trouver un cadre de rencontre et de mobilisation structurée et pérenne. Bordeaux a voulu, avec le soutien d’Alain Juppé, être cette ville de référence de rencontres des diasporas africaines, non seulement au service du continent africain, mais aussi au service du lien entre la France et l’Afrique. » A l’image de ce qui se fait à Bordeaux, plateforme des relations renouvelées entre la France et l’Afrique. « Bordeaux est la référence pour la formation des élites africaines, plusieurs leaders du continent sont passés par Bordeaux ». Des universitaires, des artistes, de acteurs associatifs, des décideurs politiques, économiques également, que la JNDA propose de connecter. « Le temps de l’émergence, c’est aussi une Afrique marquée par l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs qui conçoit son avenir à l’ombre des pouvoirs publics, et surtout connectés aux jeunes entrepreneurs français et européens. C’est la raison pour laquelle nous avons des l’année dernière consacré une journée à innovation en Afrique. Avec une particularité qui nous est chère à Bordeaux : ces entrepreneurs sont aussi soucieux de leur rôle sociétal. On n’est pas entrepreneur en Afrique comme ailleurs, on est entrepreneur engagé, citoyen. » Des entrepreneurs du continent invités depuis à résider, un temps, à Bordeaux, au cœur de la « french tech », le vivier des nouvelles technologies made in France, avant de recevoir à leur tour leurs homologue de l’Hexagone.
Une diaspora féminine active, pas seulement autour de l’envoie de mandats
L’entreprenariat sera de nouveau au cœur de la JNDA cette année, avec autre fort de cette prochaine édition, les femmes de la diaspora, mises à l’honneur. « Cette année, trois temps forts, annonce Pierre de Gaëtan Njikam, d’abord une journée consacrée au leadership féminin de la diaspora africain. On observe depuis deux ou trois ans émergence de cette diaspora féminine active, au devant des questions sociales, mais aussi autour de l’entreprenariat féminin, très impliquée sur le continent, et pas seulement autour de l’envoie de mandats. » Au programme notamment, autour de la marraine Denis Epote, journaliste et figure de la diaspora camerounaise en France, Rokiatou Bâ, directrice de la fondation d’Amadou Hampaté Bâ à Abidjan ; Cécile Barry, entrepreneur à la tête de Worldmas International, présidente d’Action’Elles, et co-fondatrice du Groupe Ajice; Suzanne Bellnoun, présidente de l’Organisation des femmes africaines de la diaspora (Ofad) ou encore de Muriel Berradia, fondatrice de Nuhanciam. « Nous allons connecter ses grandes dames à nos grandes dames bordelaises ».
Un dénominateur commun l’Afrique, « la conscience africaine et notre enracinement aussi en France »
Autre temps fort, un colloque sur l’évolution des diasporas africaines en France et en Afrique avec parmi les panélistes, Lionel Zinsou, Yamina Benguigui, Anis Birou, ministre du Royaume du Maroc, chargé des Marocains résidents à l’étranger, Michel Sidibé, directeur exécutif de ONUSIDA, sous-secrétaire général des Nations-Unies. « Nous voulons partir de l’Afrique telle qu’elle existe aujourd’hui sur le continent et dans sa diaspora, faite de métissage, d’immersion, et de diversité, avec un dénominateur commun l’Afrique, la conscience africaine et notre enracinement aussi en France…, souligne Pierre de Gaëtan Njikam. A chacun de nos rendez-vous annuels, au-delà des pétitions de principe et des discours, nous travaillerons en relation avec les acteurs institutionnels et privés de France et du continent sur des programmes précis centrés sur les priorités du développement du continent africain et sur l’épanouissement des membres de la diaspora africaine en France. »
Le programme complet : www.jnda.fr
Par DBM
