Une lumière brillante s’est éteinte. Le week-end dernier, le monde de la danse a perdu l’une de ses figures les plus audacieuses : Dada Masilo, danseuse et chorégraphe sud-africaine, s’est éteinte subitement à l’âge de 39 ans. Née dans le township de Soweto, Masilo s’était imposée comme une artiste pionnière, brisant les frontières entre le ballet classique européen et les rythmes africains au cours d’une carrière riche de deux décennies.
Une audace créative et une énergie débordante
Dada Masilo était reconnue pour son audace créative et son énergie débordante. Elle s’inspirait des grands classiques du ballet romantique, tels que Le Lac des Cygnes et Giselle, pour y intégrer des éléments de la danse africaine, exprimant des récits profondément ancrés dans son expérience et son héritage culturel.
En septembre dernier, elle avait été récompensée par le prestigieux prix Positano Leonide Massine, saluant l’ensemble de sa carrière en danse classique et contemporaine. Son travail n’était pas qu’un hommage à la tradition : il était un dialogue ouvert sur la tolérance, la société et l’expression personnelle.
Son esprit continuera d’inspirer des générations d’artistes et de spectateurs
Bridget van Oerle, porte-parole de la famille, a salué son influence : « Profondément respectueuse des traditions musicales européennes et contemporaines, mais n’ayant pas peur de monter sur scène et d’exprimer ses propres opinions, elle a effectivement changé la forme et la vision de la danse contemporaine en Afrique du Sud. »
La communauté artistique mondiale pleure une « perte tragique ». Le Dance Consortium, basé au Royaume-Uni, a évoqué son « extraordinaire présence et ses créations époustouflantes », tandis que la compagnie Joburg Ballet célèbre son « esprit qui continuera d’inspirer des générations d’artistes et de spectateurs ».
