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Côte d’Ivoire : Salon « Business To Government » ou les enjeux d’un dialogue entre public et privé

Le gouvernement ivoirien espère créer 4 millions d’emplois entre 2021 et 2025 grâce à son Plan national de développement. C’est aussi l’un des objectifs du salon « Business To Government », qui se tient à Abidjan les 21 et 22 septembre. Pour cette sixième édition, 38 entreprises publiques vont à la rencontre des opérateurs économiques.

Par Issiaka N’guessan à Abidjan

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Ce n’est pas nouveau. La Côte d’Ivoire avait déjà organisé un Groupe Consultatif, le 15 juin 2022, avec les partenaires au développement international pour accompagner la dynamique ivoirienne. Étaient présents, 500 investisseurs privés de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique en général, de l’Europe et des Amériques, lors de cette rencontre entre les représentants du pays et le secteur privé. C’est dans la droite ligne de ces partenariats qu’est organisée une nouvelle rencontre entre l’Administration publique et les opérateurs privés, dans le cadre de « Business To Government », le 22 septembre à Abidjan, à l’immeuble du Caistab, (Le Plateau).

A Abidjan, l’accès au foncier urbain économique est devenu un casse-tête à cause de plusieurs cas de corruption maintes fois dénoncés par le ministère de la Construction. Pour mieux gérer ces situations parfois inextricables, le Guichet Unique du Foncier et de l’Habitat (GUFH), le Guichet Unique du Permis de Construire (GUPC) et l’Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles (AGEDI) sont les interlocuteurs des opérateurs privés lors du salon.

La fiscalité au centre des échanges

Le Centre de Promotion des Investissements (CEPICI) est présent pour évoquer les conditions d’investissement en Côte d’Ivoire. La fiscalité reste au cœur des débats avec la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Direction Générale des Douanes. Les droits de propriété, les conditions de financement bancaire par les banques publiques et les structures publiques de certification tiennent également leurs stands pour échanger avec les visiteurs.

Avec un montant global de 59 000 milliards de FCFA soit 89, 64 milliards de dollars, le Plan national de développement 2021-2025 se veut ambitieux. Il vise la réduction de la pauvreté, l’augmentation du linéaire de routes bitumées, la création d’emplois, l’accès à l’eau potable, à la santé et ce, avec une place de choix laissée à la jeunesse et aux femmes. La part de l’Etat s’élève à 15 353,3 milliards de FCFA (23,32 milliards de dollars), soit 26%. La participation attendue du secteur privé est estimée à 43 646.4 milliards FCFA (66,31 milliards de dollars) soit 74%. 

Le rôle central du secteur privé

L’impact du privé est primordial pour que l’État mène à bien ses grands travaux. Par exemple, un Terminal multifonctionnel industriel vient d’être ouvert au Port autonome de San Pedro (PASP), fruit du partenariat public-privé réalisé à hauteur de 130 milliards FCFA (197,31 millions de dollars). La partie privée, qui complète celle de l’État ivoirien, a été financée par le groupe Arise P&L. Ce terminal a permis le traitement, en 6 mois, de 1 million de tonnes de nickel pour une capacité annuelle estimée à 3.6 millions de tonnes. Pour les travaux, 1000 employés ont été recrutés. Lors de son inauguration, mercredi 14 septembre, Patrick Achi, le Premier ministre ivoirien, a reconnu que « cette infrastructure illustre notre ambition gouvernementale de bâtir des partenariats puissants et fructueux avec le secteur privé ».

Plateforme d’échanges pour les Administrations publiques

Selon une note du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), « les rencontres « Business to Government (B2G) » offrent la possibilité aux opérateurs économiques d’échanger sur leurs préoccupations quotidiennes avec les responsables de l’administration publique, dans le but de faciliter l’accès des opérateurs économiques à la bonne information ».Elles permettent de bénéficier de conseils relatifs aux modes de saisine et de traitement de leurs préoccupations, et offrent une plateforme d’échanges aux Administrations publiques pour communiquer sur les nouvelles réformes en cours, au sein de l’Administration.

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