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Coris Bank «Notre objectif en 2018, renforcer nos positions sur le continent »

Présente dans le paysage bancaire du Burkina Faso depuis 2008 avec 40 agences, une dizaine d’agences en Côte d’Ivoire, 5 agences au Mali et des filiales au Togo et au Sénégal, Coris Bank International (CBI), Coris Bank célèbre ses 10 ans. Une décennie qui s’est traduite par un capital social de 32 milliards de FCFA, et une entrée à la Bourse régionale des valeurs mobilières. A cette occasion , ANA a rencontré son fondateur et président du Conseil d’Administration, Idrissa Nassa.

Propos recueillis par Ibrahima Sanou, à Ouagadougou

 

Votre institution a soufflé ses 10 bougies le 7 janvier dernier. Quel bilan faites-vous de ces 10 années d’existence ?

Au cours de ces 10 années d’existences, Coris Bank International a apporté sa modeste contribution au financement de l’économie nationale de façon efficiente. En juillet 2017, notre institution a apporté à travers une mobilisation d’épargne, 122 milliards au gouvernement du Burkina Faso pour le financement des chantiers du programme national de développement économique et social (PNDES). De façon générale, nous avons injecté plus de 2 000 milliards de FCFA dans le financement de l’économie nationale. Avec une part belle de financement des PME-PMI, reconnues selon les statistiques de la Banque mondiale comme le moteur de la croissance des économies africaines avec plus de 70% de la production et des investissements et 90% des emplois créés. Que ce soit l’agriculture, la bancarisation des femmes et des jeunes (surtout les étudiants avec la carte bancaire Academia), l’autonomisation des femmes, la banque est au premier plan. Plus de 13 737 femmes regroupées dans les associations ou promotrices d’entreprises ont bénéficié de 88 milliards de FCFA. Entreprise responsable socialement, CBI Burkina Faso, filiale de Coris Holding, distinguée « meilleur employeur des jeunes » en 2010 par l’Etat, a injecté une enveloppe globale de près d’un milliard de francs CFA dans des initiatives et projets pour le bien-être de la population. Toute cette dynamique a été possible grâce aux bons résultats obtenus pour une moyenne annuelle de 15 milliards de francs CFA de résultats net depuis 2012. En 10 ans d’existence, la CBI a généré des taxes et impôts pour l’Etat de l’ordre de 93 milliards de FCFA. Ce qui lui a valu les félicitations du gouvernement à travers le ministère en charge de l’Economie pour son civisme fiscal.

Quels sont les défis de l’institution au cours de cette année 2018 ?

Au cours de cette année 2018, Coris Bank international entend s’attaquer à de gros chantiers. Notre objectif premier, c’est de renforcer nos positions à travers le continent, travailler à améliorer la qualité des services, renforcer notre apport à l’économie nationale. Nous allons aussi poursuivre notre développement à l’international. Nous réitérons notre engagement à accompagner l’Etat dans le financement du PNDES.

Vous avez récemment signé un accord avec le gouvernement burkinabè pour l’installation de la toute première holding financière au Burkina Faso appelé Coris Holding. Quel est le rôle de cette société dans le domaine des finances ?

Coris Holding est la faîtière qui porte les ambitions de développement de nos activités bancaires, assurancielles, boursières et monétiques à travers toute l’Afrique. Crée en 2013, c’est une structure à part entière, indépendante, qui n’est pas à confondre avec Coris Bank international, qui jouit d’une personnalité morale différente. Coris Holding oriente, coordonne et contrôle ses filiales partout où elles sont implantées sur le continent. Dans le métier de la finance, lorsque vous créez une holding financière, cette société a besoin d’un accord spécifique, au plan fiscal, pour mener à bien ses activités. La holding ne mène pas directement des activités sur le terrain; elle n’est donc pas opérationnelle. Les activités sont menées via ses filiales qui, elles, sont sous le coup du régime fiscal en vigueur. Nos filiales (banques, assurances et bourse) ne bénéficient d’aucune condition particulière du fait de cet accord. Il faut préciser que l’accord spécifique signé ne donne pas à Coris Holding, les avantages d’un accord de siège, mais permet à la holding de s’installer au Burkina et de pouvoir mener convenablement ses activités. Toutes les banques, filiales de groupes, au Burkina Faso sont chapeautées par des holdings basés dans d’autres pays. Par exemple, les holdings des groupes BOA et Banque Atlantique sont installées en Côte d’Ivoire, sur la base d’accords de sièges. C’est le cas également pour les holdings des groupes Ecobank et Orabank installées au Togo. Tout Burkinabè digne de ce nom et qui a une bonne compréhension de la question devrait être fier de voir implanter le siège de Coris Holding dans ce pays; ce qui contribuera à tirer le secteur privé local vers le haut et à donner des ailes à l’économie nationale.


 

Propos recueillis par Ibrahima Sanou, à Ouagadougou

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