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Célébration anniversaire d’ANA : 10 ans au service d’une information panafricaine

Africa News Agency (ANA) a marqué ses 10 ans le 10 janvier 2025 à Kigali avec des échanges sur le rôle des médias africains, le soutien des institutions, la mobilisation du secteur privé et la transformation numérique. L’événement a aussi dévoilé ANASchool, une initiative pour former les journalistes aux défis de demain.

Africa News Agency (ANA) a célébré ses 10 ans, à Kigali, avec un événement marquant à Kigali. Journée d’échanges et de perspectives, cette célébration a réuni des figures majeures du journalisme africain, des institutions et des représentants du secteur privé. Trois panels ont rythmé cette rencontre, abordant tour à tour le rôle des médias panafricains, le soutien des institutions et du secteur privé, et la transformation numérique, avant une annonce importante : le lancement d’ANASchool, une initiative pour former les journalistes aux métiers de demain.

Être “la voix des économies africaines en transformation”

La journée a débuté avec la diffusion d’un teaser retraçant les 10 années d’existence d’ANA. Une décennie marquée par une volonté claire : être “la voix des économies africaines en transformation”. Dounia Ben Mohamed, fondatrice et CEO d’ANA, a ouvert les débats avec un discours passionné : “ANA, c’est bien plus qu’une agence. C’est un projet panafricain porté par la conviction que les récits africains méritent d’être racontés par ceux qui les vivent. En 10 ans, nous avons accompagné la montée en puissance des médias du continent. Mais ce n’est qu’un début. »

Le rôle des médias panafricains dans une Afrique en mutation

Lors d’un premier panel, animé par Dounia Ben Mohamed, les invités ont exploré les responsabilités des médias panafricains dans un continent en plein changement.

Eugène Nyagahene, fondateur de Télé 10, a rappelé que les médias panafricains ne doivent pas seulement informer, mais aussi jouer un rôle fédérateur. “Ils sont des ponts entre les réalités culturelles et économiques diversifiées de l’Afrique”, a-t-il affirmé.

Mohamadou Diallo, CEO de CIOMag, a de son côté insisté sur l’importance de modèles économiques durables. “Les médias panafricains ne peuvent pas se contenter de dépendre de financements externes. Ils doivent innover en diversifiant leurs sources de revenus, notamment via des partenariats stratégiques avec le secteur privé”.

Pour Patrick Bofunda Ilingo, directeur Afrique de TV5 Monde, la concurrence croissante dans l’espace médiatique mondial exige une montée en qualité et en créativité. “Les médias africains doivent se distinguer en racontant des histoires authentiques, tout en utilisant les outils modernes pour toucher un public international”.

Le rôle clé des institutions et du secteur privé

Le second panel, modéré par Amina Ben Messaoud, directrice communication d’ANA, s’est concentré sur le soutien institutionnel et privé, essentiel pour le développement des médias africains.

Oria K. Vande Weghe, porte-parole de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a souligné que son organisation s’efforce de renforcer les capacités des journalistes africains. “Nous essayons de promouvoir la formation, car un journalisme de qualité est indispensable pour une démocratie robuste”.

Quant à Agatesi Marie Laetitia Mugabo, fondatrice d’ISANGO TV, elle a mis en avant la nécessité pour le secteur privé de prendre part activement à la modernisation des médias. « En tant qu’entrepreneure, j’ai choisi d’investir dans ce secteur parce qu’il est stratégique pour le développement de l’Afrique. Les médias influencent non seulement les mentalités, mais aussi les économies”.

La transformation numérique, un impératif pour les médias africains

@ANA

Le troisième panel, modéré par Insaf Boughdiri, responsable éditoriale d’ANA, a abordé l’un des sujets les plus stratégiques : la transformation numérique.

Les intervenants ont partagé des chiffres éloquents. Avec plus de 570 millions d’internautes en Afrique, et une croissance annuelle rapide de la pénétration numérique, le continent représente une opportunité unique pour les médias. Cependant, des défis subsistent, notamment l’accès inégal à internet et les coûts élevés des données mobiles.

Aphrodice Mutangana, COO de Digital Africa, a expliqué que les outils numériques ne sont pas une option, mais une nécessité. “La transformation numérique offre aux médias africains une chance sans précédent d’atteindre des audiences plus larges et plus jeunes, tout en diversifiant leurs formats”.

Samatar Abdi Osman, fondateur du CTID de Djibouti, a souligné que cette transition ne se limite pas à la technologie.  “Elle implique une refonte complète des pratiques journalistiques. Former des professionnels compétents est aussi important que d’investir dans des infrastructures modernes”.

L’un des points saillants de la discussion a été le rôle des réseaux sociaux, qui offrent aux médias des plateformes accessibles pour interagir avec leurs publics. Cependant, cela exige des stratégies claires pour gérer les algorithmes et éviter la propagation de désinformation.

Regards tournés vers l’avenir : ANASchool et la vision 2025

La journée s’est conclue par une annonce de premier plan.

Dounia Ben Mohamed, CEO d’ANA, a annoncé le lancement d’ANASchool, une initiative visant à former les journalistes africains aux nouveaux métiers du numérique et à promouvoir l’indépendance éditoriale. “ANASchool sera un espace d’apprentissage, mais aussi d’innovation, où les journalistes et tous les métiers existants et à venir qui gravitent autour de l’écosystème médiatique, pourront s’équiper pour relever les défis de demain”, a-t-elle déclaré.

Africa News Agency (ANA), avec son réseau de bureaux régionaux et ses correspondants à travers le continent, s’engage à accompagner les médias africains dans ce processus d’évolution, et à être la voix des économies en transformation. Cette célébration n’était pas qu’un regard vers le passé : elle a surtout ouvert la voie à des initiatives concrètes pour construire une Afrique médiatique forte et unie. En 10 ans, ANA a prouvé que le continent pouvait produire ses propres récits, portés par des voix authentiques et résilientes. L’avenir des médias panafricains est prometteur, et ANA est prête à continuer à jouer un rôle central dans cette transformation.

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