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Burkina Le port sec de Bobo-Dioulasso bientôt opérationnel

D’un coût total de 16 milliards de FCFA,  la Gare routière internationale de Bobo-Dioulasso, à proximité de l’aéroport Internationale de la ville et reliée à la route et au rail, a vocation à fluidifier le trafic entre le Burkina Faso et ses voisins. Accroître les recettes de l’Etat par la même occasion.

Par Ibrahima Sanou, à Ouagadougou

Carrefour d’échanges commerciaux reliant le Burkina Faso à plusieurs pays voisins tels la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Niger, Bobo-Dioulasso, de par sa situation géographique stratégique, la Gare routière internationale de Bobo-Dioulasso ou port sec est une infrastructure stratégique autant pour le Burkina que ses voisins. Sa réalisation vise un certain nombre d’objectifs. A commencer par doter la ville d’une infrastructure moderne pour le traitement, en un seul lieu, du flux du transport national et international de marchandises, de sécuriser la circulation dans la ville en décongestionnant le trafic urbain saturé par les camions la traversant ou stationnant sur les voies. Il s’agit également de réduire les fraudes et accroître les recettes douanières par une concentration du traitement du fret sous douane sur un site remplissant les conditions nécessaires à la sécurisation et de participer à la diversification des corridors de désenclavement des régions de Bobo-Dioulasso et de Sikasso au Mali. En 2010, le port avait généré 37,9 milliards de francs CFA de recettes douanières pour le budget national. Ce montant est passé à 64,4 milliards de francs CFA en 2012. Grâce à l’exploitation de la plateforme multimodale située sur la ligne ferroviaire Abidjan-Ouagadougou, la CCI-BF a engrangé 646,1 millions de francs CFA en 2012, contre 332 millions de francs CFA en 2010. Selon le directeur du port sec, François Drabo, le volume des marchandises sous douanes traitées est passé de 244 517 tonnes en 2010 à 569 827 tonnes en fin 2014. Depuis août 2015, le port dispose d’un système sécuritaire qui a coûté plus d’un milliard de FCFA.

Une infrastructure moderne destinée à booster l’économie de Bobo-Dioulasso

Les travaux de cette première phase, d’une superficie de 19 hectares ont coûté environ 7 milliards FCFA. Le port comprend un magasin sous-douane d’une superficie de 2550 m2, un magasin hors douane d’une superficie de 2625 m2, un terre-plein sous douane de 36 500 m2 capable d’accueillir près de 270 camions. Un autre terre-plein d’une superficie de 16 000 m2 pouvant accueillir 102 camions, est réservé au trafic en transit. Le troisième terre-plein, d’une superficie de 8000 m2, peut accueillir 48 camions. La plate-forme possède également un terminal à conteneurs de 15000 m2. C’est une infrastructure moderne destinée à booster l’économie de Bobo-Dioulasso.

Objectif : engranger 110 milliards de FCFA pour 2017

Le premier ministre Paul Kaba Thiéba qui a visité l’infrastructure en 2017, a estimé qu’elle est bien gérée, bien entretenue et qu’elle a réalisé des performances appréciables. « J’ai noté que depuis que le port sec a été installé, le montant des recettes douanières a presque triplé. On est passé d’un peu plus de 35 milliards à autour de 90 milliards de FCFA en 2016. L’ambition en termes de recettes douanières encaissée au niveau de ce port sec, c’est d’engranger 110 milliards pour 2017 ». Ce qui de son avis est appréciable. Selon lui, les capacités d’accueil du port sont arrivées à saturation et sous l’impulsion du président de la chambre de commerce, il y a le projet de son extension. Il a expliqué que le développement de cette infrastructure permettra une plus grande fluidité du trafic entre le Burkina Faso et les pays frontaliers. «Il y a aussi un projet d’électrification d’une zone d’activité diverses qui permettra aux industriels et aux entreprises de la région de Bobo-Dioulasso de disposer d’infrastructures appropriées pour le développement de leurs entreprises ». Selon le président de la chambre de commerce de Bobo-Dioulasso, Lassiné Diawara, l’élaboration du projet d’extension du port sec a été réalisée en 2017 et les travaux d’extension coûteront 16 milliards de francs CFA.


 

Par Ibrahima Sanou, à Ouagadougou

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