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Burkina La Ruche, une passerelle entre les porteurs de projets et les entreprises

Une des promesses du président français Emmanuel Macron, lors de sa visite à Ouagadougou en novembre 2017, la Maison de la jeunesse et de l’innovation, baptisée la Ruche, a été inaugurée le 19 octobre dernier par le ministre français, de l’Europe et des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian et son homologue burkinabè Alpha Barry. Trois mois après l’ouverture, les résultats sont jugés « très satisfaisants » de l’avis des responsables. Reportage.

Par Ibrahima SANOU à Ouagadougou

Depuis le 19 octobre 2018, la Ruche se dresse fièrement sur le boulevard de l’Indépendance conduisant au premier ministère (ex présidence du Faso), en plein cœur de Ouagadougou, la capitale burkinabè. Elle est l’expression vivante de la mise en œuvre de l’engagement pris par le président français Emmanuel Macron fin novembre 2017 au Burkina Faso. Trois mois après son ouverture, la Maison de la jeunesse et de l’innovation regroupe déjà plusieurs services, dont le Campus de l’innovation de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) nous apprend Hélène Guehenneuc, la chargée de l’innovation de l’IRD au sein de la Ruche.  Selon elle, l’IRD contribuera à valoriser les publications des chercheurs burkinabè de sorte qu’elles aient un impact pour le développement du pays et leur permettre de trouver les acteurs économiques intéressés par ses recherches.

Une vingtaine de formations en trois mois, plus de 500 participants pour chacune

 

La Ruche regroupe également France Volontaires, qui doit recevoir chaque année 800 volontaires, Campus France dont l’espace à Ouagadougou accompagne les étudiants burkinabè dans leurs démarches d’études en France. Ajouté à cela, un espace de travail ouvert dénommé le « Tiers-lieu », animé par Hélène Guehenneuc. « Le Tiers-lieu vise à faciliter les rencontres entre les organismes de recherche, les entreprises, les associations, mais aussi les étudiants, les innovateurs, les incubateurs, les financeurs et les artistes » explique-t-elle. Soulignant au passage qu’en trois mois d’existence, la Ruche a déjà enregistré des résultats jugés « très satisfaisants ». « Au sein du Tiers lieu, on a organisé plus de 20 formations, deux à trois heures, dans des domaines divers, avec des partenaires. On a eu plus de 500 participants à toutes ses formations certifiées par des professionnels ».

« S’initier aux nouvelles technologies » 

Kévin Dera, en classe de 1re D, a participé à l’une de ces formations, sur l’impression 3D. « Aujourd’hui, j’ai les moyens de monter ma propre imprimante grâce à cette formation. La Ruche est un endroit qui va permettre à d’autres personnes de s’initier aux nouvelles technologie ». Selon Hélène Guehenneuc, France volontaires a reçu l’année dernière 800 volontaires (des Français au Burkina Faso et des Burkinabè en France). « En ce début d’année, France Volontaire a organisé une soirée de volontariat afin d’attirer de futures volontaires qui veulent se renseigner sur ce qu’est le volontariat ». Cette soirée, poursuit-elle, a permis aux potentiels volontaires de se familiariser avec une vingtaine de thématiques allant du développement de ferme agro-écologique aux problématiques de l’accès à l’eau en passant par le solaire et bien d’autres encore. Dès le mois de février 2019, les adhésions seront ouvertes au profit des élèves, des étudiants et des porteurs de projets.  « On va attribuer à chacun un mentor qui va l’accompagner au cours de ces démarches afin de faciliter son accès à l’emploi ou faciliter la création de son Start up ». 

Ouverture en avril-mai 2019 de Canal France international (CFI)

La ruche n’est pas un incubateur, souligne Hélène, mais elle sert de passerelle, à travers son Tiers-lieu, entre les porteurs de projets et les entreprises. Hélène Guehenneuc annonce l’ouverture courant avril-mai 2019, de Canal France international (CFI) qui s’installera de façon permanente au Burkina Faso. « On est en train de faire des travaux dans leurs bureaux. Ils vont arriver et on aura plein d’activités media à mettre en place. Cela va permettre de communiquer davantage sur les projets d’innovations et d’entreprenariats et créer plus de synergie avec tous les services et les partenaires ». Selon Hélène Guehenneuc, il y a des talents qui existent au Burkina Faso mais qui ne sont malheureusement pas assez valorisés. « On est là pour motiver et valoriser ces talents, les mettre en lien avec les entreprises burkinabè et les aider au maximum à s’épanouir dans leur vie professionnelle ».

 

 

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