Wilfried Yameogo est un chef d’entreprise heureux en ce début d’année. Son entreprise vient d’obtenir un prêt de 65 millions d’euros.
Rudy Casbi
Sofitex file du bon coton ces derniers temps. La société burkinabè spécialisée dans les fibres textiles a obtenu un important financement provenant de pools bancaires internationaux. Wilfried Yameogo se félicite de cet accord: «Cet ultime tour de table nous a permis de boucler notre financement pour cette nouvelle campagne cotonnière», a-t-il dit. Et il poursuit: «L’an dernier, nous avions produit 563 000 tonnes de coton soit une augmentation de près de 4% par rapport à la campagne précédente. Ces bons résultats nous ont permis d’approcher nos institutions financières partenaires avec confiance», explique-t-il.
Les banques y trouvent leur compte
L’obtention de ce prêt n’a été possible que par une entente tripartite entre la Société Générale, la BNP Paris et la Société financière internationale. Selon nos informations, la BNP Paribas aurait participé à hauteur de 20% du financement du prêt. La totalité de celui-ci s’échelonne sur une durée de 12 mois avec un taux d’intérêt de 5%, détaille Wilfried Yameogo. «Je tiens à saluer l’engagement des partenaires financiers en faveur de notre société. Nous sommes la première société cotonnière du pays pour une filière qui emploie directement 350 000 cultivateurs», explique Wielfried Yameogo.
De leur côté, les instituts financiers représentés ont salué le travail effectué par Wilfried Yameogo à l’instar de la Société Générale. «L’an dernier, nous lui avions déjà octroyé un prêt à 90 millions d’euros. Les résultats ont été très positifs. C’est pourquoi nous avons décidé cette année de réitérer l’expérience», affirme la société bancaire française. «En tant que banque, la décision d’octroyer un prêt tient compte aussi de l’impact social du projet. Car c’est une question de cohérence pour une banque de soutenir des projets porteurs auprès des populations. Et la société Sofitex, numéro 1 dans la filière du coton, entre pleinement dans ce cadre puisque 4 millions de personnes au Burkina Faso vivent du coton», explique la Société Générale.