Ambition Africa 2023 : une cinquième édition pour “renforcer et accélérer” le business Franco-africain

Par M.A

“L’Afrique fait partie aujourd’hui des trois priorités de l’agence parce que c’est aussi une grande priorité nationale. C’est une région qui bénéficie d’un soutien particulier et sur laquelle nous avons mis des moyens conséquents : un dispositif de 80 collaborateurs sur l’ensemble du continent, une dizaine d’implantations et une vingtaine de partenaires privés” expliquait à ANA Marc Cagnard, le DG de Business France pour l’Afrique sub-saharienne, à l’issue de la dernière édition.

Ainsi il s’agit de poser le constat selon lequel “L’Afrique : le continent de la croissance du 21e siècle” pour ensuite “Penser l’Afrique de demain : quelles perspectives?”. Les grandes problématiques qui traversent le continent seront ainsi traitées à travers 17 tables rondes plus thématiques tels que les enjeux agroalimentaires (des matières premières à la transformation), le traitement des eaux et déchets et plus généralement le changement climatique, avec un axe sur les risques et opportunités pour les investisseurs en Afrique. Sans oublier la cybersécurité, entre autres.

C’est une région qui bénéficie d’un soutien particulier et sur laquelle nous avons mis des moyens conséquents

A la tribune sont attendus Kokou Edem Tengue, ministre de l’Économie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière du Togo, José Mpanda, ministre de l’agriculture de RDC, Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation de Guinée ou encore Aissata Lam DG de l’Agence de Promotion des Investissements de Mauritanie. Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux ou encore Gilberto Antonio, conseiller principal du Secrétaire général de la Zlecaf participeront également aux discussions.

Au total 1 500 participants, plus de 40 pays et plus de 2 000 rendez-vous en BtB. Et un objectif affiché : renforcer et accélérer les liens économiques entre la France et l’Afrique.

La France reste un investisseur de premier rang en Afrique subsaharienne

Challengée, la France demeure un un partenaire important dans la région. 2022 a notamment été marquée par une hausse des échanges entre la France et l’UEMOA de 9,8% par rapport à 2021, à 5,1 Mds EUR selon les données fourniées par le Trésor français. Les exportations françaises vers les pays de la zone ont progressé de 6,8% à 3,7 Mds EUR, dont 2/3 à destination de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. La Côte d’Ivoire demeure le 1er client de la France en UEMOA (2ème en Afrique subsaharienne), devant le Sénégal, tandis que les produits des industries agroalimentaires et pharmaceutiques demeurent notre premier poste de ventes à destination de l’Union. Les importations françaises en provenance de la zone ont nettement progressé de 18,6% à 1,4 Md EUR, en provenance à 75% de la Côte d’Ivoire (4ème fournisseur en Afrique subsaharienne) et principalement composées de produits agricoles et des industries agro-alimentaires. Ainsi, la France voit son excédent commercial avec l’UEMOA rester quasi stable (+0,7% par rapport à 2021) à 2,3 Mds EUR, dont 38% porté par le Sénégal.

Au-delà des échanges commerciaux, la France reste un investisseur de premier rang en Afrique subsaharienne. Elle était en effet le second investisseur étranger sur le continent en termes de stock d’IDE en 2021 avec 60 Mds USD, derrière le Royaume-Uni (65 Mds USD). Le nombre de filiales d’entreprises françaises en Afrique subsaharienne a quant à lui plus que doublé entre 2010 et 2020, alors qu’il n’a augmenté que de 51% dans le monde sur la même période. En termes de flux, les investissements français en Afrique ont poursuivi une tendance à la baisse amorcée depuis 2015 et ne représentent que 2,5% du stock d’IDE français à l’étranger (soit 31,9 Mds USD).

Y participer : https://event.businessfrance.fr/ambition-africa/

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