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Burkina Faso-Maroc Les échanges commerciaux passent de 24, 4 millions à près de 47 millions de dollars américains en quatre ans

Un forum économique d’hommes d’affaires marocains et burkinabè s’est tenu ce jeudi 15 février 2018 à Ouagadougou afin de promouvoir les relations économiques entre les deux pays. Il en ressort que le volume des échanges commerciaux entre les deux Etats a augmenté entre 2012 et 2016, passant de 24, 4 millions à près de 47 millions de dollars américains.

Cependant, ces chiffres, de l’avis du président de la chambre de commerce et d’Industrie du Burkina Faso Mahamadi Savadogo, sont largement en deçà des potentialités des deux pays notamment en termes de flux d’exportations du Burkina Faso vers le Royaume du Maroc. Il est donc important, selon lui d’entreprendre des mesures pour traduire le potentiel de complémentarité qui existe entre l’économie du Burkina Faso et celle du Royaume du Maroc en courants d’affaires réels. Il a pour l’occasion invité les entreprises burkinabè à saisir l’occasion exceptionnelle qu’offre cette journée de mise en relations d’affaires pour élargir leurs possibilités de développement. La coopération bilatérale entre le Maroc et le Burkina Faso englobe les domaines de télécommunications, de banques, d’assurances, de transport, de matériaux de construction, de santé, de formation, de

l’hydraulique, de l’énergie, de l’agriculture, des médias, de l’eau, de l’assainissement, de l’électricité et de la justice. Le forum a enregistré la présence une importante délégation d’hommes d’affaires marocaine venus pour renforcer les partenariats et la coopération avec le Burkina Faso. Pour l’Ambassadeur du Maroc au Burkina Faso, Ferhat Bouazza, la qualité du climat des affaires au Burkina Faso a permis d’attirer plusieurs entreprises marocaines ou à capitaux marocains qui apportent une contribution non négligeables au développement socio-économique du pays. Selon lui, les opérateurs économiques doivent jouer un rôle central dans le renforcement de la coopération sud-sud par la création de projets intégrés pour une économie africaine forte et résiliente.

Le Maroc ouvert aux opérateurs économiques burkinabè

« Les entreprises marocaines ont investi au Burkina Faso et continueront à le faire tant ils ont confiance dans l’économie burkinabè. Seulement cet intérêt ne doit pas rester à sens unique. Le Maroc qui dispose de conditions d’investissement très favorables est ouvert aux opérateurs économiques burkinabè qui souhaitent s’y installer » a-t-il informé. Les relations de coopération bilatérales entre les deux pays, sont régies par un cadre juridique riche comprenant une quarantaine d’accords, de conventions et mémorandums englobant plusieurs secteurs d’activités intéressant notamment le milieu des affaires dont l’Accord sur l’encouragement et la protection des

investissements et la Convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu. « La procédure de ratification de cette Convention signée en 2012, est très bien avancée au niveau des deux pays et entrera prochainement en vigueur » a précisé l’Ambassadeur Ferhat Bouazza. Selon le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc-Oriental (CGEM ORIENTAL) Noureddine Bachiri, le Maroc, de par son ancrage africain, s’attache à renforcer ses relations avec le Burkina Faso en jetant les ponts du rapprochement et de la coopération Sud-Sud. Il en veut pour preuve, l’ouverture d’une ligne aérienne directe Casablanca-Ouagadougou, qui est devenue par la suite, selon ses dires, le premier hub pour le Burkina Faso vers le monde.

Vers la suppression de visas entre les deux pays

Il a souhaité que cela soit couronné par une suppression mutuelle de visas pour permettre aussi bien aux hommes d’affaires des deux pays de pouvoir se déplacer que d’améliorer les échanges commerciaux. La présence du Maroc au Burkina Faso symbolise selon Noureddine Bachiri, une Afrique déterminée qui compte à elle seule 25% des réserves mondiales en termes de ressources naturelles et qui produit selon ses dires, autant de pétrole que l’Iran, le Venezuela et le Mexique réunis ; soit 10% de la production mondiale. Il a affirmé que les investissements directs étrangers sur le continent ont été multipliés par sept sur les dix dernières années prouvant qu’il ne peut y avoir de

mondialisation réussie sans une Afrique forte et confiante. « Nous devons continuer de démontrer notre talent et de revendiquer le rôle et la place qui seront les nôtres » a-t-il préconisé.


 

Ibrahima SANOU

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