Investir dans les objectifs de développement durable
La transition énergétique de l'Afrique offre d'énormes opportunités pour les personnes, la planète et les entreprises. Les investisseurs pourraient couvrir 70 % des besoins de financement des infrastructures.
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Par Marcos Neto et Ayodèle Odusola*
Aujourd’hui, le rôle du secteur privé dans les économies africaines est plus critique que jamais. Selon la Banque africaine de développement (BAD ).
Pour répondre aux besoins croissants en matière de développement durable et de financement au niveau mondial, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), par l’intermédiaire de son pôle de financement durable (SFH), soutient l’appétit croissant des investisseurs pour le déploiement de capitaux qui non seulement génèrent des rendements financiers, mais maximisent en même temps et les avantages environnementaux. Le rapport du PNUD sur les perspectives d’investissement en Afrique , produit par l’Africa Sustainable Finance Hub (ASFH), donne un aperçu des opportunités d’investissement du secteur privé susceptibles d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) en Afrique, conformément à l’ Agenda 2063 de l’Union africaine. . Les informations sont basées sur la carte des investisseurs SDG, l’outil d’information sur le marché du PNUD qui identifie des solutions d’investissement aux besoins pressants des ODD. Utilisant les conclusions de 10 pays en 2022, le rapport propose des données et des tendances sur les opportunités d’investissement dans les ODD à travers le continent qui peuvent promouvoir des investissements percutants.
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Le rapport du PNUD sur les investissements en Afrique donne un aperçu des opportunités d’investissement du secteur privé susceptibles d’atteindre les objectifs de développement durable.
Le rapport présente 157 opportunités d’investissement dans les ODD dans 10 secteurs dans divers contextes économiques en Afrique de l’Est (Kenya, Maurice, Rwanda, Tanzanie et Ouganda), en Afrique australe (Eswatini, Namibie et Afrique du Sud) et en Afrique de l’Ouest (Ghana et Nigéria). Les secteurs cibles les plus importants, à savoir l’alimentation et les boissons ainsi que les infrastructures, offrent de forts effets multiplicateurs pour la réalisation des ODD, notamment par le biais de l’intégration régionale et du commerce, tout en offrant un potentiel d’agrégation et de diversification aux investisseurs. Le potentiel financier et d’impact des opportunités d’investissement est important, avec des rendements indicatifs de 15 à 20 % et la plupart des opportunités d’investissement génèrent un nouveau résultat positif pour les parties prenantes qui seraient autrement mal desservies.
Le potentiel d’investissement pour les progrès du développement durable de l’Afrique ne peut être surestimé. Le transfert de seulement 3,7 % des 100 000 milliards de dollars d’actifs mondiaux sous gestion par des investisseurs institutionnels chaque année nous permettrait d’atteindre les ODD
Le rapport plaide également en faveur de partenariats public-privé à l’appui d’investissements à fort impact, car il établit que la plupart des opportunités d’investissement nécessitent des accords de partage des risques et un soutien financier public pour réussir, en particulier pour les populations du dernier kilomètre et les communautés marginalisées. Cette connaissance du marché est notre contribution à l’orientation des capitaux là où ils sont le plus nécessaires. Il jette les bases d’une collaboration avec les investisseurs et les entreprises pour accroître leur durabilité opérationnelle et leurs contributions aux ODD dans la poursuite d’un impact positif net pour les personnes et la planète. Les normes d’impact des ODDsont utilisés comme un cadre universel holistique et une approche de gestion pour intégrer la durabilité dans toutes les prises de décision concernant l’objectif et la stratégie organisationnels, la gestion interne, la divulgation et les pratiques de gouvernance.
Le secteur privé est prêt à intervenir, et les preuves de la Commission des entreprises et du développement durable montrent que le secteur privé a la capacité de générer 1,1 billion de dollars de valeur économique d’ici 2030. Dans la seule transition énergétique de l’Afrique, les investisseurs pourraient couvrir 70 % du financement des infrastructures exigences.
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Les secteurs cibles les plus importants, à savoir l’alimentation et les boissons ainsi que les infrastructures, offrent de forts effets multiplicateurs pour la réalisation des objectifs de développement durable.
Le potentiel d’investissement pour le progrès du développement durable de l’Afrique ne peut être surestimé. Le transfert de seulement 3,7 % des 100 000 milliards de dollars d’actifs mondiaux sous gestion par des investisseurs institutionnels chaque année nous permettrait d’atteindre les ODD. Les fonds de pension, en tant que plus grand investisseur institutionnel d’Afrique, détiennent 420 milliards de dollars, qui pourraient être investis à des fins productives pour le bien-être des populations africaines et l’environnement du continent.
Nous appelons les investisseurs à utiliser ce rapport du PNUD sur les investissements en Afrique pour identifier les opportunités commerciales percutantes dans les économies africaines et à travailler avec les données détaillées de la carte des investisseurs SDG, disponibles sur la plateforme des investisseurs SDG, la plateforme mondiale d’information sur le marché du PNUD pour les ODD, opportunités d’investissement, pour informer leur diligence raisonnable du secteur privé.
*Marcos Neto est Directeur Centre de finance durable, PNUD
Ayodèle Odusola est représentant résident du PNUD en Afrique du Sud et Directeur Centre de finance durable, PNUD