De sources gouvernementales ivoiriennes, en 2022/23, le pays va atteindre une croissance de de l’ordre de 6,7%. Elles indiquent que « cette embellie essentiellement due à l’agriculture ». Les affirmations du gouvernement ivoirien se base sur les perspectives de la Banque africaine de développement (BAD).
Au cours d’une récente communication sur la croissance économique du pays, les autorités ivoiriennes ont également dressé le bilan de plusieurs filières agricoles majeures en 2022. L’on apprend ainsi que la filière cajou a enregistré « de fortes progressions avec une production qui a doublé, en passant de 400 000 tonnes (t) en 2011 à 1 million de tonnes (Mt) en 2022 ». Seulement, au cours de la même année, selon le gouvernement ivoirien, « les exportations ont baissé, se situant à 719 900 t de noix brutes en 2022 contre 805 748 t en 2021 ». « Le chiffre d’affaires de la filière dépasse 600 milliards FCFA par an avec un revenu annuel de plus de 300 milliards FCFA aux 400 000 producteurs ivoiriens », précisent les autorités nationales.
Avec une production estimée à 950 000 t en 2020 et 850 milliards FCFA de recettes de en 2021, la filière coton est une satisfaction
Concernant la campagne cotonnière 2022/23, elles rappellent « la hausse de 10 FCFA le kilo de coton graine de premier choix à 310 FCFA, avec une production qui serait de 570 425 t sur la campagne 2022/23 ». L’État a encore dû intervenir en accordant une subvention de 28,4 milliards FCFA aux producteurs « pour contenir l’impact de la hausse des prix des intrants ».
L’un des points de satisfaction en 2022 reste la filière caoutchouc dont les performances donnent de l’espoir. En effet, le pays a réalisé une production estimée à 950 000 t en 2020. Ce qui lui a rapporté environ 850 milliards FCFA en 2021.
Poursuivant le tour des filières agricoles, le gouvernement a informé que « la production de café a bondi de 52,6% en volume sur l’année calendaire 2022, à 95 000 t contre 62 000 t en 2021 ». Ce qui fait que le revenu brut cumulé perçu par les caféiculteurs en 2022 est estimé à 66,50 milliards FCFA, pour un prix garanti bord champ moyen de 701 FCFA le kilo sur la campagne 2021/22, soit une hausse de 82,7%.
Le revenu brut cumulé perçu par les producteurs de cacao est de 2 038 milliards FCFA en 2021/22, en progression de 7,29%
Pour ce qui est du cacao, du 1er janvier au 31 décembre 2022, la production s’établit à 2,4 Mt contre 2,2 Mt en 2021, soit une hausse de 5,85%. Le gouvernement ivoirien renseigne que « le revenu brut cumulé perçu par les producteurs est estimé à 2 038 milliards FCFA, pour un prix garanti bord champ moyen de FCFA 852 le kilo sur la campagne 2021/22, en progression de 7,29% ».
Pour rappel, selon les chiffres officiels, les investissements réalisés dans le secteur agricole en 2022 s’élèvent à 35 milliards FCFA alors que, sur la même période, les prélèvements effectués par le gouvernement sur les secteurs agricoles seraient de 22,35 milliards FCFA. Ces investissements concernent essentiellement les achats de sacs brousse pour la collecte du café et du cacao et les activités d’appui au développement durable de la cacao-culture et de la caféiculture. Pour finir, le gouvernement révèle que « durant la crise de la Covid-19, près de 300 milliards FCFA ont été mobilisés pour soutenir le secteur agricole ».
La dynamique économique de la Côte d’ivoire est due à la mise en œuvre de son plan national de développement
Selon un article publié en 2021 sur le site spécialisé www.marchedestitrespublics.com, et intitulé « Côte d’Ivoire : une des plus fortes croissances en Afrique subsaharienne », ce pays a maintenu une bonne dynamique économique en 2019. Il a enregistré une croissance du PIB réel de 6,9 % pour l’année 2019. Une performance qui fait d’elle, la première économie de l’UEMOA. « De plus, selon le Fonds monétaire international (FMI), l’économie ivoirienne demeure l’une des économies les plus dynamiques en Afrique Subsaharienne où le taux de croissance moyen est ressorti à 3,7% en 2019. » Toutefois, en 2020, le pays a connu un ralentissement de sa croissance qui, selon les premières projections, s’établissait à 3,6%, dû à la crise sanitaire de la COVID-19.
« Cette dynamique de la croissance économique de la Côte d’ivoire est notamment maintenue par la mise en œuvre des réformes structurelles du plan national de développement visant à faire de la Côte d’Ivoire, une économie émergente », conclut le FMI.