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Educteck Algérie : un événement à « dimension africaine » 

Le e-learning, un mode d’apprentissage aux multiples avantages, est devenu incontournable pour les apprenants. Dans l’objectif de rattraper le retard accusé, dans sa généralisation, en Algérie, le premier salon d’e-éducation « Educteck » se tiendra à Alger du 25 au 29 octobre 2022. 

Par Nadjoua Khelil à Alger 

Educteck se veut un événement « à dimension et à portée africaines », expliquent ses initiateurs, Omar Ali Yahia, patron de Beeform, leader du e-learning, Hafid Boudjemline et Hamza Benkouider, dirigeants de BB2H (Build Business To Happiness). L’objectif est d’en faire un « carrefour de rencontres et d’échanges » entre la sphère du digital et les acteurs de l’éducation. Il s’agit de « sensibiliser sur l’importance de l’e-éducation, soulever des problématiques, proposer des solutions innovantes, des mécanismes pour améliorer et généraliser l’e-learning et accélérer la transition numérique. Car, tout apprenant à droit à un enseignement de qualité », explique Hafid Boudjemline. 

Cette manifestation, placée sous l’égide des ministères de la Numérisation et des statistiques, de l’Éducation et des Télécommunications regroupera quarante exposants algériens et étrangers dont des entreprises françaises. « La participation est ouverte à tous les professionnels du secteur, locaux ou internationaux, et qui apportent des solutions », note Feiza Mitourni, chargée de la communication d’Educteck.

A ce titre, un programme varié est prévu, à savoir des rencontres B2B, des conférences sur le numérique, l’éducation et les technologies d’apprentissage animées par des experts. Parmi eux, Tadjeddine Bachir, président du Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN), Adel Amalou, fondateur d’Incube.me, et Samia Kebbouche, consultante sur les technologies de l’information et de la communication au service de l’enseignement (TICE). Des acteurs du e-learning, des fournisseurs de solutions et de matériels, des centres de formation publics et privés, seront également présents dans la zone exposition dont Inkidia et son projet Moalim, RighTutors, Band Company, Microtel training institute. 

Prix de l’enseignant en ligne algérien 2022 : « Un bon enseignant pour tout apprenant et partout »

Le salon honore le statut du formateur avec le concours du meilleur enseignant en ligne, l’Algerian Online Teacher Award (OATA). Ce prix vise à « soutenir les enseignants pour les rendre plus efficaces, leur accorder la place qu’ils méritent ». Il encourage l’amélioration de la qualité des formations, des méthodes d’apprentissage car « tout apprenant partout où qu’il soit mérite un bon formateur », explique Omar Ali Yahia. D’où, souligne-t-il « l’importance » du challenge lancé le 1er septembre dernier. Ils sont quarante-huit formateurs en lice à tenter leur chance pour décrocher le titre, avec un cours de 15 mn, soumis à un vote public. 

C’est une « opportunité pour évaluer l’efficacité de notre programme », nous confie le candidat, Lahdiri Mohand Arezki, enseignant d’anglais au lycée international de Tizi Ouzou. Il dispense ses cours via la plateforme de International English Language Teachers Association (IELTA), dont il est membre depuis 2021 en tant qu’ambassadeur pour l’Algérie. Pour Hassad Nadjib, autre candidat, cela lui a permis de « partager avec les participants son expérience et sa technique pour enseigner à des classes cosmopolites ». Le trentenaire, enseignant au primaire à Khenchela, dans l’est du pays, propose, depuis 2021, des cours de physique aux collégiens, via le groupe Let’s Study. Le vote prendra fin le 20 octobre pour sélectionner les trois gagnants, primés en marge du salon. Pour voter, rendez-vous sur le site : https://educteck.dz/

« Des contenus africains, des modèles durables » 

Selon le directeur général de Beeform, Omar Ali Yahia, ce concours permet, dans un premier temps, de répondre à une demande nationale. Par la suite, les organisateurs souhaitent « identifier les besoins au niveau continental pour développer des contenus adaptés aux spécificités africaines ». En effet, Educteck a une démarche sur le long terme pour des programmes durables, en élargissant le concours des prochaines éditions à « un niveau continental ». « Parvenir à des modèles durables pour un apprentissage de qualité reste notre objectif premier. Il s’inscrit en droite ligne des engagements des décideurs algériens. Un défi. Notre contribution se fera à travers des débats et des recommandations », détaille-t-il.

« Des solutions par et pour les Africains »  

Ce rendez-vous va aussi récompenser les meilleurs projets éducatifs innovants, proposés par les start-up participantes. Ils seront évalués par un jury de spécialistes et soutenus. Ces entreprises « pourraient à l’avenir étendre leurs solutions à d’autres lieux, d’autant plus que la barrière géographique ne se pose plus à l’ère du digital, facilitant le déploiement hors des frontières », souligne Hafid Boudjemeline. 

« L’Afrique fait partie de nos priorités notamment pour le e-learning. Cela exige, des actions communes menées par et pour les Africains pour dégager des solutions afro-africaines pérennes. La volonté existe. Nous aspirons à atteindre ce but dès que possible. Pourquoi pas pour les prochaines éditions ? », conclut le directeur de Beeform. 

Pour en savoir plus : https://educteck.dz/

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