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L’Égypte sera-t-elle la locomotive de l’économie africaine ?

Il est nécessaire et de la plus haute importance de renforcer la coopération entre l’Egypte et ses frères du continent africain dans tous les domaines, notamment l’économie et le développement. Ceci afin de compléter son rôle actif dans son environnement régional, réaliser l’intégration africaine, revitaliser le commerce entre les pays du continent brun et l’intégrer dans le système commercial mondial.

Dr. Hatem Sadek, Daily News Egypt

L’Egypte cherche à devenir la locomotive de l’économie africaine. Elle opère à deux niveaux ; le premier consiste à localiser et à développer les industries de base, et le second à s’étendre sur de nouveaux marchés. C’est pourquoi l’Égypte cherche actuellement à développer ses exportations vers le marché africain, par l’application d’un ensemble d’installations logistiques et de procédures d’expédition, surtout avec les opportunités prometteuses dont jouit le marché africain.

Le président Abdel Fattah Al-Sisi a toujours appelé à réaliser l’intégration économique avec les pays du continent africain, notamment en échangeant des expériences et en bénéficiant de l’expérience égyptienne dans les domaines de l’infrastructure tels que les routes et l’énergie. Le président aspire également à tirer le maximum de bénéfices pour la partie égyptienne des ressources disponibles et des opportunités d’investissement dans les pays africains et se concentre sur le renforcement du rôle des femmes dans le commerce ainsi que dans les mécanismes de règlement des paiements. C’est pourquoi il insiste toujours sur l’importance des efforts visant à améliorer les avantages des petites et moyennes entreprises communes entre l’Égypte et les pays africains.

« L’Égypte cherche actuellement à développer ses exportations vers le marché africain, par l’application d’un ensemble d’installations logistiques et de procédures d’expédition, surtout avec les opportunités prometteuses dont jouit le marché africain »

Sans aucun compliment, l’Égypte est très avancée dans les secteurs des énergies renouvelables, de la fabrication, du textile et du tourisme. Cela se reflète dans le volume des projets entrepris par les entreprises égyptiennes dans de nombreux pays africains. L’Afrique est également riche en ressources naturelles, notamment en minéraux tels que l’or, le fer et le chrome, et possède les deuxièmes plus grandes réserves de platine au monde. Cependant, une grande partie de cette richesse est encore inexploitée, et il existe des opportunités d’investissement prometteuses dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de l’éducation.

Le temps est venu pour les pays africains de passer d’une source d’approvisionnement en matières premières à la fabrication locale de celles-ci afin d’en augmenter la valeur ajoutée. J’appelle sincèrement les hommes d’affaires égyptiens à développer leurs investissements en Afrique et à y ouvrir de nouvelles zones afin d’identifier les opportunités d’investissement disponibles, en soulignant l’importance de l’accord de libre-échange africain dans la promotion du commerce entre les pays du continent et l’augmentation des capacités de production. Il s’agit d’une grande opportunité et chaque pays devrait en profiter et ne pas imposer des obstacles qui empêchent la pleine application de l’accord. En effet, la priorité doit être donnée aux énormes opportunités dont bénéficie l’immense marché africain de plus d’un milliard de personnes plutôt que de se concentrer sur des intérêts étroits au niveau local.

Dr. Hatem Sadek : Professeur à l’Université de Helwan

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