Le président directeur général de Africa Finance Corporation (AFC), Andrew Alli, a entamé lundi 15 août 2016, des discussions avec le Président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, pour l’adhésion de son pays à son institution financière.
« Nous avons discuté avec le chef de l’Etat burkinabè si son pays peut adhérer à notre organisation. La rencontre s’est bien passée et nous avons trouvé beaucoup de points d’accord », a déclaré à sa sortie d’audience, Andrew Alli, président directeur général de Africa Finance Corporation (AFC). L’AFC qui regroupe à ce jour une quinzaine de pays africains a, selon son PDG, investi en huit années près de 3,5 milliards de dollar sur le continent dans les secteurs du transport et de l’électricité qui constituent entre autres des secteurs stratégiques pour cette institution financière qui vise précisément à stimuler le capital d’investissement dans le secteur des infrastructures en Afrique et de contribuer à l’expansion économique des pays membres et non membres.
Construction de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussokro, mines et solaire
« Nous faisons des investissements de manière très pratique et très vite. Pourtant, nous sommes convaincus que le gouvernement burkinabè veut faire les choses très vite », a insisté le PDG de l’AFC Andrew Alli. Il a par ailleurs souligné que son institution est intéressée par les projets de construction de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussokro, ainsi que les secteurs des mines et du solaire au Burkina Faso.
Après une année de transition politique, qui a mis en mal l’économie burkinabè, les nouvelles autorités burkinabè ont été élues sur la base d’un nouveau contrat social, dénommé Plan national de développement économique et social (PNDES), pour les cinq dernières années. Evalué à 15 000 milliards de F CFA avec un investissement annuel d’environ 2.400 milliards de F CFA, le PNDES table sur une croissance moyenne de 7,7 % et la création de 50 000 emplois par an.
Des prêts à taux préférentiels
Pour ce faire, les autorités ont besoin d’investisseurs étrangers pour les épauler. Du reste, une table ronde des bailleurs de fonds est prévue courant septembre 2016 à Paris en France pour convaincre les partenaires techniques et financiers, selon des sources proches du ministère de l’Economie et des finances. En adhérant à l’AFC, le Burkina Faso pourrait bénéficier de possibilités de prêts à des taux préférentiels pour financer certains de ces projets.
Fondée en 2007 et établie à Lagos (Nigéria), l’AFC est détenue à très grande majorité (environ 80 %) par des institutions et entreprises nigérianes, notamment la Banque centrale du Nigeria (42,5 %).
Par Dramane Traoré