ArchivesNews

La BAD fixe cinq priorités pour la croissance de l’Afrique

La Banque Africaine de Développement (BAD) a réuni environ 3 000 délégués à Lusaka, en Zambie, autour des grands axes en vue de permettre au développement économique de l’Afrique. Cet événement majeur, qui a donné lieu à de nombreuses initiatives d’accords, de signatures, s’est tenu durant une semaine, du 23 au 27 mai 2016. Rétrospective sur les éléments importants adoptés.

Les assemblées annuelles 2016 du Groupe de la Banque Africaine de Développement viennent de s’achever. Cet événement qui s’est déroulé à Luzaka, en Zambie, a permis de mettre en place un programme en vue de favoriser la croissance des pays africains. « Les agents du changement ont un programme pour le changement, et ce programme, ce sont les cinq grandes priorités (Top 5). Vous les avez entendues tout au long de la semaine. Permettez-moi de les répéter une fois de plus. Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; améliorer la qualité de vie des Africains et tout ceci d’ici 2025 », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement, le 27 mai dernier, lors de la cérémonie de clôture de ces assemblées annuelles.

 

Priorité aux sources d’énergies

 

Lors de ces Assemblées annuelles, le Conseil des gouverneurs s’est prononcé quant aux actions à mener en priorité en Afrique. « La première priorité – « Eclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie«  a obtenu plus de 50% des voix, les quatre autres quelque 10% chacune. Dans les débats qui ont suivi le vote, il est apparu très clairement que le déficit

Énergétique est effectivement au cœur des défis qui interpellent l’Afrique, et que

L’alimentation suffisante en énergie sera le catalyseur et le moteur de la

Transformation de l’Afrique », ajoute Akinwumi Adesina. Il a d’ailleurs été démontré que ces cinq priorités du programme sont indissociables les unes des autres.

Lors de la cérémonie de clôture, le président du groupe de la Banque Africaine n’a pas manqué de souligner l’importance de « l’intégration de l’Afrique », qui représente la quatrième de ces priorités, sans oublier de parler des : « ingrédients essentiels du

Développement » : le rôle des femmes, le rôle des jeunes et le rôle de la bonne gouvernance.

 

Une volonté de développer divers domaines

 

Plusieurs temps forts ont marqué cette semaine-là. En effet, une vingtaine d’événements officiels se sont superposés à une vingtaine d’événements parallèles. C’était également l’occasion de permettre la réalisation de réunions ayant débouché sur des annonces, des signatures, ou encore, une détermination à développer des partenariats.

« Le thème de nos Assemblées était l’énergie et le changement climatique – les

Menaces qu’ils font peser et les opportunités qu’ils offrent. Les énormes réserves d’énergies renouvelables inexploitées ; les énormes réserves de ressources internes non encore exploitées qui peuvent nous permettre de répondre à tous nos besoins financiers. Nous avons eu des échanges francs sur un savant dosage entre principe et pragmatisme qui permettra un mélange d’énergies renouvelables et non renouvelables, et nous avons tous convenu que l’impératif – quelle que soit l’énergie que nous utilisons – est la croissance et le développement. Nous reconnaissons que l’Afrique ne dispose ni de la technologie ni du financement nécessaire pour adopter, exclusivement, l’énergie renouvelable à court terme.

Pour l’heure, nous estimons que les sources d’énergie les plus abordables

Constituent les meilleurs choix », a déclaré Akinwumi Adesina, expliquant l’importance de multiplier les partenariats stratégiques « axés sur les chaînes de valeur ». D’où la nécessité, selon lui, d’obtenir des financements émanant du secteur privé.

Il a attiré l’attention sur les 160 gigawatts supplémentaires dans le réseau électrique qui seront injectés par la BAD. En marge du programme pour la protection climatique, la Banque Africaine de Développement a lancé une nouvelle stratégie intitulée Emplois pour les jeunes en Afrique. « Une initiative qui nous permettra de créer 25 millions d’emplois en 10 ans et de développer les compétences de 50 autres millions de personnes… Une Banque qui se relance, avec un nouveau Modèle de développement et de prestation de services, qui la rapprochera plus que jamais de ses clients, et améliorera en même temps sa performance, son efficience et son revenu. C’est cette Banque qui a consenti un niveau record de prêts d’environ 9 milliards de dollars en 2015, une année où, malgré une conjoncture défavorable, l’Afrique a réalisé une croissance record de 3%, qui devrait atteindre 3,7% en 2016 et 4,5%, en 2017, selon les prévisions », ajoute le président du Groupe de la Banque Africaine de Développement. Cinq grandes priorités ambitieuses que la BAD souhaite voir se concrétiser, à l’horizon 2025.


 

Par Darine Habchi

Découvrez le dernier ANAmag intitulé « Diaspora, une expertise à valoriser » conçu en partenariat avec Expertise France

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page