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3ᵉ forum sur le « Renforcement des capacités pour la transformation économique et sociale de l’Afrique »

Organisé par la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique, (ACBF), le 3ᵉ forum sur le renforcement des capacités en Afrique, aura lieu , à Hararé, au Zimbabwe, du 3 au 5 mai 2016. Comme son nom l’indique, ce forum aura pour objectif de consolider les actions économiques déjà menées à travers le continent.

Le 3ᵉ Forum sur le renforcement des capacités (CDF) est à l’initiative de l’ACBF, (Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique) et se tiendra au Zimbabwe, du 3 au 5 mai 2016. « Ce 25ᵉ anniversaire est une étape stratégique pour nous. Nous avons organisé auparavant deux forums sur le renforcement des capacités – l’un au Mali et l’autre au Mozambique. Ce troisième forum nous donne l’occasion de lancer une nouvelle plateforme afin de coordonner le renforcement des capacités sur le continent. Nous avons besoin d’une Afrique capable de se développer seule et il est temps de cesser de discuter pour agir – nous devons cesser de parler de ce qu’il y a à faire et discuter à la place des manières d’y parvenir », indique le professeur Emmanuel Nnadozie, secrétaire exécutif de l’ACBF. Pour l’événement, pas loin de 500 délégués sont attendus à Harare pour discuter des moyens de « renforcer les capacités pour la transformation économique et sociale de l’Afrique ». Patrick Chinamasa, ministre zimbabwéen des Finances et du Développement économique, présidera le forum. Parmi les intervenants figureront Thabo Mbeki, ancien Président d’Afrique du Sud, et Erastus Mwencha, président adjoint de la Commission de l’Union Africaine.

 

Le développement durable un objectif de taille

 

Selon le professeur Emmanuel Nnadozie, le développement des compétences, des connaissances et des capacités des individus et des institutions d’Afrique, ainsi que l’inclusion de ces capacités dans les politiques panafricaines sont essentiels au développement durable. Ces compétences doivent être retenues et harmonisées pour être utilisées à l’échelle du continent. « Les participants qui se réuniront à Harare à l’occasion de notre 25e anniversaire aborderont plusieurs questions importantes, avec l’idée de passer du dialogue à l’action. Ils se demanderont comment l’Afrique peut innover et répliquer des approches efficaces pour se transformer et développer les compétences essentielles dont elle a besoin. Des ministres des Finances et de la Planification, des agences multilatérales, des partenaires de financement, des universitaires et des représentants d’institutions soutenues par l’ACBF discuteront des dimensions du renforcement des capacités contenues dans l’Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable (ODD), en réfléchissant en particulier au rôle que jouent les gouvernements, les partenaires de développement, la société civile, le secteur privé, les instituts de formation et les médias dans le renforcement des capacités pour la transformation économique et sociale de l’Afrique », indique-t-il.

 

D’autres événements parallèles

En marge de ce forum, plusieurs événements thématiques sont prévus, dont une séance sur le rôle de la science, de l’innovation et de la technologie dans la transformation économique et sociale de l’Afrique. Cette conférence est organisée par le Nelson Mandela African Institute of Science andTechnology (NM-AIST), basé en Tanzanie. Par ailleurs et pour faire échos à ce 3ème forum, la Banque africaine de Développement organisera un événement parallèle sur le rôle des banques de développement dans la transformation économique et sociale de l’Afrique. L’HESPI, (Horn Economic and Social Policy Institute), quant à lui, animera une session sur le rôle des groupes de réflexion dans le développement économique et social durable et inclusif en Afrique. D’autres actions seront menées comme celle du Centre for Tobacco Control in Africa, en Ouganda, qui tentera d’analyser la manière dont les gouvernements peuvent renforcer leur capacité à mieux contrôler le tabac. Le Zimbabwe aura également l’occasion de présenter une étude de cas concernant la planification fondée sur des données factuelles en vue de la transformation économique et sociale. Quant à l’Ouganda, il tentera d’étudier le rôle des Parlements dans la mise en œuvre du programme de transformation africain.

 

Une réussite grâce à des investissements stratégiques

Pour le professeur Nnadozie, il est évident que certaines économies à plus forte croissance ont réussi grâce à des investissements stratégiques dans les capacités humaines, institutionnelles et organisationnelles. « Les économies émergentes les plus performantes, dont le Brésil, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Inde et la Malaisie, ont tous mis en œuvre des programmes de transformation économique à long terme, soutenus par l’élaboration et la mise en place de politiques socio-économiques efficaces. De nombreuses économies africaines, telles que l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Rwanda, connaissent également une croissance rapide. Elles se distinguent par le fait qu’elles ont mis l’accent sur le renforcement de capacités pour un développement durable, et ont formulé et mis en place des politiques efficaces », déclare-t-il.

 

La formation d’experts économiques

 

Afin que le continent puisse poursuivre son programme de développement socio-économique, l’Agenda 2063, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique sait que des systèmes robustes, des mécanismes de financement et des politiques efficaces sont nécessaires. C’est pour ces raisons que la fondation a défini une stratégie à long terme afin de renforcer les capacités humaines, institutionnelles et organisationnelles en vue de contribuer activement à la transformation structurelle du continent. L’ACBF aurait, selon un communiqué, investi plus d’1 milliard de dollars. Elle aurait contribué à développer « les institutions dans 45 pays et soutenu les communautés économiques régionales, les organisations continentales et plus de 41 groupes de réflexion ». La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique poursuit donc, son programme en faveur de la formation des économistes, des experts financiers et des spécialistes du développement. L’ACBF semble apporter aux ministères des Finances et de la Planification économique, aux Banques centrales et aux Bureaux des statistiques, les compétences leur permettant de mettre en place une bonne gestion macroéconomique et des mécanismes de contrôle financiers efficaces. La prochaine étape pour la fondation : veiller, comme l’indique le communiqué, « au renforcement des capacités dans le secteur privé et la société civile, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes ».

 

Lien papier en rapport avec cet article

Addis-Abeba : Semaine du développement de l’Afrique (31 mars – 5 avril)


 

Par Darine Habchi
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