1-54 Art Fair : l’Afrique moderne s’expose au cœur de New York
Du 8 au 11 mai, la foire internationale 1-54 célèbre l’art contemporain africain en plein Manhattan. Une décennie de succès pour cet événement né à Londres, passé par Marrakech, et devenu une vitrine mondiale de la création africaine.
La saison des salons culturels s’ouvre en fanfare à New York, avec le prestigieux gala du Met en guise de lancement. Mais dans cette frénésie artistique, un événement singulier capte l’attention des amateurs d’art et des collectionneurs : la 1-54 Art Fair, consacrée à l’art contemporain africain, s’installe pour la dixième année consécutive au cœur de Manhattan.
Après Londres et Marrakech, 1-54 s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable de l’agenda culturel new-yorkais
Créée en 2013 par Touria El Glaoui, fille du célèbre peintre marocain Hassan El Glaoui, la foire tire son nom de la volonté d’unir les 54 pays du continent africain dans une même célébration artistique. Après Londres et Marrakech, 1-54 s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable de l’agenda culturel new-yorkais.
L’édition 2025 met en lumière 70 artistes et 30 galeries issues de 17 pays. Parmi les expositions attendues : celles de Tern Gallery (Bahamas) et de Kub’Art (RDC), qui offrent un regard fort sur les réalités géopolitiques africaines à travers une esthétique puissante. Les artistes congolaises Prisca La Furie et Rachel Malaika promettent des œuvres engagées, criantes d’actualité, reflet d’un Congo meurtri mais créatif, tiraillé entre guerre, pillage des ressources et mémoire coloniale.
La thématique de cette année accorde aussi une place centrale aux diasporas caribéennes, croisant les mémoires et résonnant fortement dans une Amérique où Donald Trump cherche à réécrire l’histoire, notamment celle des Afro-Américains. Dans ce contexte tendu, 1-54 devient un acte de résistance culturelle, réaffirmant que l’art peut être mémoire, cri et espoir.
